La diversit?dans l'enseignement aux ・ats-Unis
Anne Lewis
?la suite de l'afflux tumultueux de millions d'immigrants qu'ont connu les ・ats-Unis de 1890 ?1920, les enfants ont d・erl?dans l'enseignement public am・icain. S'ajoutant ?ceux qui les avaient pr・・・, ils devaient suivre co・e que co・e, et la plupart d'entre eux all・ent de l'avant. Au cours des derni・es d・ennies, en particulier ces quinze derni・es ann・s, d'innombrables individus dont le pays d'origine, la langue, les traditions et la religion ・aient peu repr・ent・ jusque-l?ont ・igr?aux ・ats-Unis. Parall・ement, les ・oles ont continu??reconna・re la n・essit?d'adopter des programmes d'int・ration, non seulement pour ces immigrants, mais aussi pour les ・・es g・・ dans leur scolarit?par des difficult・ diverses, notamment les enfants handicap・ et ceux dont les r・ultats scolaires ・aient inf・ieurs ?la norme. De ce fait, la diversit?qui r・ne dans les ・oles primaires et secondaires des ・ats-Unis est plus grande qu'?aucune autre ・oque de l'histoire du pays ; mais davantage de questions doivent ・re explor・s, des difficult・ croissantes doivent ・re surmont・s et une plus grande attention doit ・re port・ ?l'・ucation en g・・al. Assurer ?tous une instruction solide n'est cependant pas une sin・ure. Les controverses sur toutes sortes de questions, les campagnes men・s par les parents, les orientations politiques du gouvernement f・・al et des ・ats et les recours ?l'appareil judiciaire pour faire respecter les droits des ・・es, tous ces facteurs ont jou?un r・e dans l'・olution actuelle de l'enseignement am・icain vers l'universalit? L'important, toutefois, est le fait que la volont?d'aboutir reste ferme et qu'elle domine les changements en cours dans l'・ucation aux ・ats-Unis, du jardin d'enfants ?la fin des ・udes secondaires. Dans un livre publi?en 1997, The Right to Learn (Le droit ?l'・ucation), une ・inente sp・ialiste am・icaine, Linda Darling-Hammond, de l'universit?de Stanford, r・ume le probl・e en ces termes : Si le d・i du XXe si・le ・ait la cr・tion d'un enseignement capable de fournir une ・ucation minimale et une socialisation ・・entaire ?des masses de gens sans instruction, celui du XXIe si・le est de cr・r des ・oles qui garantiront ?tous les ・・es de tous les milieux un v・itable droit ?l'・ucation. Ce nouveau d・i ne peut pas ・re relev?progressivement. Cela exige une approche fondamentalement nouvelle. Bref retour en arri・e Pour comprendre l'・olution de la diversit?qui caract・ise l'enseignement primaire et secondaire aux ・ats-Unis, un bref expos?sur la fa・n dont les ・oles sont r・ies est n・essaire. Les premiers colons instruisaient eux-m・es leurs enfants ou les familles se cotisaient pour engager un instituteur. Au fur et ?mesure de l'intensification de la migration vers l'ouest, le gouvernement f・・al am・icain a exig?des nouvelles collectivit・ qu'elles ・ablissent des ・oles et leur r・ervent des terrains. En ・hange des imp・s qu'ils devaient verser pour scolariser les enfants des autres, on promettait aux habitants la responsabilit?de l'administration de leurs ・oles. C'est pourquoi la gestion des ・oles et les programmes scolaires d・endent encore largement de d・isions locales. Cette ind・endance est quelque peu temp・・ par les d・isions des tribunaux et par les lois affectant l'ensemble de l'・ucation, ainsi que par l'influence croissante du gouvernement des ・ats f・・・. N・nmoins, pratiquement chaque collectivit?d・ide de la fa・n dont ses ・oles r・giront ?la diversit?de leurs effectifs scolaires. C'est ce qui explique pourquoi, dans une ・ole de l'un des ・ats de la Nouvelle-Angleterre, peu d'・・es suivent des cours sp・ialis・ alors que, dans un ・ablissement de l'Utah, le nombre d'・・es b・・iciant d'un enseignement sp・ialis?est nettement sup・ieur ?la moyenne nationale. Une ・ole du Connecticut peut inclure le quart de ses ・・es ou plus dans des programmes pour enfants surdou・ tandis qu'une ・ole du Colorado se rapproche de la moyenne nationale de 3 ?5 pour cent dans ce domaine. L'・at de Californie peut limiter les programmes bilingues, ce qu'il a fait r・emment en vertu d'une nouvelle loi, alors que le Texas et la Floride, qui sont ・alement tr・ affect・ par la pr・ence de nombreux enfants allophones, soutiennent fortement l'enseignement bilingue. Aux ・ats-Unis, c'est le lieu o?vit l'・olier qui d・ermine dans une large mesure la fa・n dont son ・ole r・git ?la diversit? Il fut un temps o?les ressources allaient g・・alement ?l'instruction d'une population essentiellement blanche appartenant ?la classe ais・. Dans les ・ats du Sud, par exemple, les esclaves afro-am・icains se voyaient g・・alement interdire la fr・uentation de l'・ole. Et m・e apr・ que la fin de la guerre de S・ession eut mis fin ?l'esclavage, dans les ann・s 1860, les enfants afro-am・icains avaient des ・oles s・ar・s, qui ・aient insuffisamment financ・s. Au milieu du XIXe si・le, des vagues d'immigrants venus principalement d'Europe occidentale ont commenc??affluer dans les villes et r・ions agricoles du Middle West, notamment les Allemands au Wisconsin et les Scandinaves au Minnesota. Au d・ut du XXe si・le, les ・oles des villes du Nord-Est et du Middle West se caract・isaient par la pr・ence de nombreux enfants d'immigrants. Ainsi, une ・ude r・lis・ en 1908 ?New York montrait que 71 pour cent des ・・es avaient un p・e n??l'・ranger. Pr・ d'un si・le plus tard, une grande diversit?caract・ise de nouveau les ・oles de milieu urbain. Mais ?pr・ent, les ・・es sont originaires de tous les horizons et s'ajoutent ?la grande migration des familles afro-am・icaines du Sud des ・ats-Unis amorc・ pendant la Seconde Guerre mondiale. La diversit?ethnique du milieu scolaire La nouvelle diversit?linguistique qui r・ne dans les ・oles am・icaines est tr・ diff・ente de celle qui r・ultait des vagues ant・ieures d'immigrants. Elle est consid・able. C'est ainsi que les Comt・ de Montgomery (Maryland), et d'Arlington (Virginie), qui sont tous les deux situ・ dans la zone m・ropolitaine de Washington, D.C., ont des ・・es dont les familles parlent collectivement plus de trente-six langues diff・entes. ?Long Beach (Californie), autrefois consid・?comme le lieu de pr・ilection des gens en provenance du Middle West, plus d'un tiers du nombre total d'・・es de l'enseignement public primaire et secondaire est originaire du Sud-Est asiatique. Qui plus est, les nouveaux venus ont beaucoup plus de facilit?que leurs pr・・esseurs ?maintenir des liens avec leur pays d'origine. Les moyens modernes de transport et de communication permettent en effet aux familles d'immigrants de rester en contact avec leur pays natal et par cons・uent de conserver leur langue et leur culture. Dans une ・ole secondaire de Long Beach, les familles cambodgiennes ont aid??・ablir des cours quotidiens en khmer pour leurs enfants. L'immigration r・ente est en grande partie responsable de la diversit?qui r・ne dans les ・oles am・icaines. La diversit?existerait cependant sans elle car 17 pour cent environ des ・・es de l'enseignement primaire et secondaire sont afro-am・icains et un pour cent am・indiens. Les familles de nombreux enfants class・ comme hispaniques ou latino-am・icains peuvent retracer leur patrimoine jusqu'aux populations des r・ions qui constituent maintenant le Sud-Ouest am・icain. Parmi les nombreux sous-groupes hispanophones, le plus gros pourcentage est compos?d'・・es d'ascendance mexicaine n・ aux ・ats-Unis. D'autres sous-groupes importants sont les Portoricains et les Am・icains d'origine cubaine dont la migration a pr・・?celle des familles d'Am・ique centrale. Collectivement, les Hispano-Am・icains seront, en 2005, le plus important groupe minoritaire repr・ent?dans les ・oles publiques des ・ats-Unis. Jadis, l'objectif des ・oles ・ait de minimiser les ant・・ents culturels de leurs ・・es pour faciliter leur assimilation dans le ?creuset ?am・icain. Aujourd'hui, les ・oles continuent ?insister sur la ma・rise de l'anglais, mais elles mettent ・alement l'accent sur la compr・ension des autres cultures. Les manuels scolaires et autres ressources p・agogiques visent ?exposer les ・・es ?une grande diversit?culturelle. Quant au recrutement des instituteurs, il tend vers davantage de diversit?dans la composition du corps enseignant. Des programmes du gouvernement f・・al et de certains ・ats financent l'enseignement bilingue. Cette pratique, qui consiste ?enseigner certaines mati・es dans la langue maternelle des ・・es tout en leur apprenant l'anglais, avait d・?・?utilis・ dans la premi・e partie du si・le dernier pour inciter les ・・es germanophones du Middle West ?fr・uenter les ・oles publiques des villes de cette r・ion. Apr・ la Premi・e Guerre mondiale, la crainte des ・rangers entra・a une r・ction contre les programmes bilingues. Mais dans les ann・s 1970, une d・ision de la Cour supr・e des ・ats-Unis garantissait une ・ucation ad・uate aux ・・es appartenant ?une minorit?linguistique, soutenant ainsi le retour ?l'enseignement bilingue et aux programmes similaires. En Californie, la crainte suscit・ par l'essor de l'immigration a contribu??l'approbation par l'・ectorat d'un r・・endum limitant consid・ablement les classes bilingues dans cet ・at et donnant la pr・・ence, pour se plier ?la d・ision de la Cour supr・e, ?un rapide passage des ・・es ?l'anglais en tant que langue unique. De son c・? le ministre de l'・ucation, M. Richard Riley, a r・emment soutenu l'adoption de programmes d'immersion dans deux langues, d'une part pour aider les enfants appartenant ?une minorit?linguistique ?continuer ?parler la langue utilis・ par leurs parents tout en apprenant l'anglais, et d'autre part pour donner aux ・・es anglophones la possibilit?d'apprendre une langue ・rang・e. L'influence de la diversit?raciale et ethnique des effectifs scolaires varie selon les ・ats. Cinq d'entre eux - Californie, Texas, Floride, New York et Illinois - connaissent la plus forte expansion du nombre d'・・es allophones. La diversit?linguistique tend ?se concentrer dans les ・oles des noyaux urbains (pratiquement toutes les grandes villes ont actuellement davantage d'・・es appartenant ?une minorit?raciale que d'・・es blancs). Cependant, m・e les ・oles rurales d'・ats comme l'Alabama et le Kansas peuvent compter dans leurs ・oles un nombre croissant de familles allophones attir・s dans la r・ion par des industries exigeant peu de qualifications professionnelles. Ce qui a ・alement chang? et ce qui est le plus remarquable, en ce qui concerne la diversit?raciale et ethnique des ・oles am・icaines, c'est la fa・n dont les ・ablissements scolaires r・gissent ?cette situation. Autrefois, les responsables des ・oles s'attendaient en g・・al ?ce que les r・ultats scolaires des enfants appartenant ?une minorit?ethnique soient inf・ieurs ?ceux des enfants blancs, si bien que d'importants pourcentages d'entre eux ・aient plac・ dans des classes de rattrapage ou orient・ vers l'enseignement professionnel. Ils ・aient en outre beaucoup plus nombreux que les ・・es blancs ?abandonner l'・ole avant l'obtention de leur dipl・e de fin d'・udes secondaires. Les r・ormes de l'・ucation entam・s il y a plus de dix ans mettent l'accent sur des normes de comp・ence plus ・ev・s pour tous les ・・es. Cela pose des probl・es particuliers pour les ・oles dont les ・・es obtiennent des r・ultats inf・ieurs et sont issus, pour la plupart, de familles ?faible revenu ou appartenant ?une minorit?ethnique. ?Combler le foss??en mati・e de r・ultats scolaires est devenu une priorit?pour ces ・oles et on discerne des signes de progr・. Le taux d'obtention de dipl・es de fin d'・udes secondaires est pratiquement le m・e chez les Blancs que chez les Afro-Am・icains, tandis que les Hispano-Am・icains sont encore loin derri・e. Certains ・ats, par exemple le Texas, exigent que leurs ・oles fournissent la preuve d'une am・ioration des r・ultats scolaires des sous-groupes d'・・es, pour ・iter que les r・ultats g・・aux ne masquent les difficult・ des ・・es appartenant ?une minorit? Dans les ・oles qui fournissent une aide sp・ialis・ aux ・・es ayant des r・ultats m・iocres, gr・e ?des classes ?effectifs r・uits, en recourant ?des m・hodes d'apprentissage de la lecture bas・s sur des recherches et ?des incitations pour les pr・arer ?entrer ?l'universit? les r・ultats des ・・es appartenant ?des minorit・ sont souvent sup・ieurs ?la moyenne nationale. Vers une v・itable int・ration Apr・ avoir ・?tenus ?l'・art des autres enfants dans des ・ablissements pour handicap・ puis dans des classes s・ar・s, les ・・es ・rouvant des difficult・ d'apprentissage sont maintenant int・r・ dans des classes ordinaires. La plupart des succ・ rencontr・ dans ce domaine ont ・?obtenus depuis les ann・s 1950, ・oque ?laquelle, encourag・ par les d・isions des tribunaux interdisant la s・r・ation raciale dans l'enseignement, les parents et autres militants ont commenc??s'organiser en faveur des enfants handicap・. Plusieurs d・isions judiciaires et l・islatives ont finalement men??un changement majeur d'orientation, notamment une importante loi exigeant des ・oles qu'elles donnent ?tous les enfants handicap・ ?acc・ ?un enseignement public ad・uat ? Connue maintenant sous le nom de Individuals with Disabilities Education Act, ou IDEA, la Loi sur l'・ucation des personnes handicap・s garantit que tout enfant handicap?recevra un enseignement sp・ialis?agr蜑 par les parents et les ・ucateurs. Quand on a acquis davantage de connaissances sur l'・ucation des enfants handicap・, la loi a ・?amend・ pour insister sur ?l'int・ration totale ?de ces enfants dans les classes r・uli・es, leur acc・ aux m・es programmes d'・udes et leur assujettissement aux m・es normes de comp・ence que les autres ・・es. La nature des handicaps a vari?avec le temps. Lorsque cette l・islation a commenc??・re appliqu・ en tant que Loi sur l'・ucation de tous les enfants handicap・ (Education of All Handicapped Children), au milieu des ann・s 1970, les d・iciences du langage repr・entaient le principal handicap (35 pour cent) et l'arri・ation mentale venait en second (26 pour cent). Vingt ans plus tard, dans les ann・s 1990, les difficult・ d'apprentissage venaient en t・e (46 pour cent) tandis que les d・iciences du langage ・aient tomb・s ?18 pour cent et l'arri・ation mentale ?10 pour cent. Dans l'intervalle, les recherches m・icales et ・ucatives avaient permis de d・erminer l'existence d'une nouvelle cat・orie de handicap, le trouble d・icitaire de l'attention (TDA), qui est maintenant couvert par les programmes f・・aux. Les programmes con・s pour diagnostiquer les retards de d・eloppement chez les tr・ jeunes enfants et y rem・ier d・ que possible permettent d'・iter que beaucoup de ces derniers ne soient catalogu・ comme handicap・. En outre, les investissements f・・aux dans l'・ucation des enfants handicap・ couvrent la formation des enseignants ainsi que la recherche de nouvelles technologies, ce qui a men??l'utilisation de techniques d'appui, notamment les ordinateurs, pour aider les handicap・ physiques ?se maintenir ?un niveau normal dans des classes ordinaires. D'autres lois exigent que les ・oles soient physiquement accessibles ?tous les ・・es, gr・e ?des rampes au lieu de marches et ?des ascenseurs dans les b・iments ?plusieurs ・ages. Environ 12 pour cent des ・・es de l'enseignement primaire et secondaire re・ivent de l'aide dans le cadre de l'IDEA. Les trois quarts d'entre eux fr・uentent des salles de classe ordinaires. Les enseignants sont souvent second・ par un personnel auxiliaire ayant re・ une formation sp・ialis・, soit dans la salle de classe elle-m・e soit dans des salles sp・ialement ・uip・s o?les ・・es handicap・ re・ivent une aide suppl・entaire. Pr・ du quart des ・・es handicap・ utilisent des classes distinctes dans des b・iments scolaires ordinaires et un faible pourcentage d'entre eux fr・uentent des ・ablissements sp・iaux ou des internats. Diversit?des r・ultats Tandis que les ・oles ・oluent vers l'instauration de normes plus ・ev・s pour tous les ・・es, une tradition consacr・ par l'usage veut que l'enseignement primaire et secondaire am・icain comporte des programmes sp・ialement con・s pour les ・・es surdou・. Aux premi・es heures de la nation am・icaine, avant que l'enseignement public pour tous ne soit pr・u par la loi, les familles se cotisaient pour instruire leurs enfants ?la maison ou dans des locaux r・erv・ ?cette fin. (L'enseignement ?domicile continue d'・re pratiqu?aux ・ats-Unis, mais ?une ・helle relativement faible). Les familles ais・s maintiennent cette s・aration en envoyant leurs enfants dans des ・ablissements priv・ tr・ s・ectifs de pr・aration aux ・udes universitaires. Mais la fr・uentation de l'・ole jusqu'?l'・e de 16 ans r・olus et la loi adopt・ ?cette fin au si・le dernier ont amen?le syst・e ・ucatif ?fournir aux ・・es toute une gamme de programmes ?tous les niveaux de comp・ence. Ceci a conduit ?la cr・tion de programmes sp・iaux pour les ・・es surdou・. En raison des diff・ences qui existent sur le plan des lois et des pratiques locales, le nombre d'enfants inscrits dans ces programmes varie grandement, allant de 5 pour cent dans certains ・ats ?plus de 10 pour cent dans d'autres. En tout cas, tous les ・ats, ?de rares exceptions pr・, financent ou exigent des classes pour surdou・. Leurs promoteurs d・larent que davantage d'efforts et d'argent doivent ・re consacr・ ?ces programmes, mais les ・oles utilisent d・?un certain nombre de m・hodes pour encourager les surdou・ ?se surpasser. Il y a par exemple des programmes dans lesquels les ・・es quittent leur salle de classe habituelle plusieurs fois par semaine pour participer ?des activit・ d'enrichissement, ce qui est le plus fr・uent au niveau primaire. Les ・oles secondaires dites ?magnet schools ? qui mettent l'accent sur les arts, les math・atiques ou les sciences, exigent de leurs ・・es des efforts plus intensifs dans ces mati・es. Des ・oles comme la Brooklyn High School of Science ?New York, et la Duke Ellington School of the Arts ?Washington, D.C., abondent dans tout le pays. Onze ・ats ont cr・ des internats pour les ・udes sup・ieures de math・atiques, de sciences et d'art. Les ?Governors schools ? qui fonctionnent durant les vacances d'・? sont r・erv・s aux ・・es surdou・. Certains ・ats, par exemple le Minnesota, permettent aux ・・es des deux derni・es ann・s du deuxi・e cycle de suivre, aux frais de l'・at, des cours post-secondaires dans des coll・es universitaires. Les ・oles secondaires donnent ?leurs ・・es les plus brillants divers moyens de se surpasser. Ces derniers peuvent prendre part ?des programmes nationaux tels que Future Problem Solving, Odyssey of the Mind ou le programme de lecture des Great Books (grands classiques). Plus de 60 pour cent des ・oles secondaires publiques et 46 pour cent des ・oles priv・s participent au programme dit d'advance placement (AP, placement anticip? du College Board. Des professeurs hautement qualifi・ donnent b・・olement ces cours qui comportent des travaux plus pouss・ que le programme d'・udes secondaires normal. En 1999, plus de 700.000 ・・es du secondaire ・aient inscrits dans de tels cours et ont pass?les examens correspondants. Une note de trois ou plus ?ces examens attribue ?l'・・e des unit・ de valeur ou lui permettent de s'inscrire ?des cours de perfectionnement dans la plupart des coll・es universitaires et universit・. Environ 30 pour cent de tous les ・・es qui suivaient les programmes AP aux ・ats-Unis en 1999 appartenaient ?une minorit? Des initiatives sont en cours pour encourager les ・oles secondaires qui n'offrent pas ces cours, et dont la plupart sont situ・s dans des quartiers pauvres g・・alement habit・ par des minorit・, ?y pr・arer leurs enseignants et leurs ・・es. Rem・ier ?la discrimination contre les filles Dans le cadre de l'exigence g・・ale d'・uit?dans l'enseignement stimul・ par le mouvement en faveur des droits civiques, l'attention s'est tourn・ vers l'exclusion des filles de certains programmes. La plupart des proc・ et l'accent mis sur la discrimination fond・ sur le sexe concernaient l'enseignement sup・ieur, mais un amendement ?la loi de 1972 sur l'enseignement sup・ieur (chapitre IX) interdit la discrimination ?dans tout programme et toute activit?d'enseignement recevant une aide financi・e du gouvernement f・・al ? ・ant donn?que la plupart des ・oles primaires et secondaires re・ivent des fonds du gouvernement am・icain sous une forme ou sous une autre, le chapitre IX s'applique ・alement ?ces ・ablissements. En cons・uence, les ・oles ont commenc??mettre davantage de sports ?la disposition des filles, ont choisi des manuels et autres mat・iels p・agogiques encourageant l'・alit?de traitement, et permettent aux filles de prendre des cours d'enseignement professionnel con・s pour les gar・ns. La recherche de l'・alit?a ・alement entra・?un examen de la participation des filles ?la vie scolaire. L'attention port・ aux injustices dans ce domaine explique probablement l'augmentation actuelle du nombre d'inscriptions des filles dans les cours sup・ieurs de math・atiques et de sciences, et les efforts en cours pour leur assurer le m・e acc・ qu'aux gar・ns aux ordinateurs. Les recherches dans ce domaine influencent la pr・aration des enseignants ainsi que les programmes de d・eloppement professionnel, car diverses ・udes ont montr?qu'inconsciemment, les enseignants faisaient parfois peu de cas des filles dans leurs cours. Ainsi, ils demandent plus souvent aux gar・ns qu'aux filles de r・ondre ?des questions ou de participer aux discussions de classe, et ils se contentent g・・alement de r・onses moins complexes de la part de ces derni・es. Diversit?religieuse Contrairement ?de nombreux autres pays, les ・ats-Unis appliquent dans l'enseignement une stricte s・aration de l'・lise et de l'・at. Les deniers publics ne vont qu'aux ・oles publiques, bien que plusieurs ・ats et villes fassent actuellement l'exp・ience de programmes de coupons (?vouchers ? autorisant l'utilisation de fonds publics dans l'enseignement priv? y compris dans les ・oles confessionnelles. La plupart de ces programmes sont contest・ devant les tribunaux. Cette s・aration explique le dynamisme des ・ablissements priv・ et confessionnels aux ・ats-Unis. Environ 5 millions d'・・es, soit 10 pour cent des effectifs de l'enseignement primaire et secondaire, fr・uentent des ・ablissements priv・. Les ・oles catholiques repr・entent la moiti?des inscriptions dans l'enseignement priv? les autres religions 35 pour cent. Au sein de l'enseignement confessionnel, c'est dans la communaut?musulmane, qui compte ?pr・ent quelque 200 ・oles ?travers les ・ats-Unis, que l'expansion est la plus rapide. Conclusion R・ondre aux besoins de tous les ・・es de l'enseignement public est une question qui suscite un grand int・・ aux ・ats-Unis. Les d・ideurs, les ・ucateurs, les tribunaux et les parents sont constamment ?la recherche de meilleures fa・ns d'・uquer tous les enfants. ?la d・・r・ation ordonn・ par les tribunaux et aux programmes en faveur des groupes d・avantag・ ont succ・?des initiatives qui am・iorent la qualit?de l'enseignement dans toutes les ・oles, en particulier la pr・aration des enseignants et le soutien qu'on leur accorde pour leur permettre de faire face ?la grande diversit?qui r・ne dans les salles de classe. Les programmes d'・aluation sont ・argis pour inclure les allophones et les handicap・. Au lieu de les exclure de ces ・aluations, les concepteurs des m・anismes de responsabilisation d・larent que les progr・ de l'enseignement ne peuvent ・re mesur・ correctement que si tous les ・・es sont inclus dans la fa・n dont l'・ole s'acquitte de ses fonctions. L'enseignement bilingue reste controvers? mais il a pris solidement pied dans la plupart des collectivit・ et les parents d'・・es sont de plus en plus nombreux ?r・lamer l'am・ioration de l'enseignement des langues ・rang・es pour tous. Cette volont?permanente de r・ondre aux besoins des ・・es ind・endamment de leurs diff・ences sera n・essaire pour pr・arer les ・oles am・icaines ?un avenir dans lequel, selon les pr・isions concernant la fin du nouveau si・le, les diverses minorit・ constitueront 60 pour cent de la population des ・ats-Unis. ---------- Anne Lewis est r・actrice de programmes d'・ucation et responsable de la chronique nationale ?Phi Delta Kappan, une revue am・icaine renomm・ dans le milieu de l'・ucation.
Les opinions exprim・s dans cet article ne refl・ent pas n・essairement les vues et la politique du gouvernement des ・ats-Unis.
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