Les candidats des partis tiers
Ralph Nader et Patrick Buchanan
Depuis 140 ans, l'・ection pr・identielle aux ・ats-Unis est g・・alement per・e comme un processus limit??deux partis, ?savoir le parti d・ocrate et le parti r・ublicain. Mais en d・it de la victoire quasi certaine de l'un ou l'autre de ces deux partis, nombre d'autres partis pr・entent leurs candidats ?la pr・idence, encore que la plupart d'entre eux ne r・nissent les conditions requises pour figurer sur le bulletin de vote que dans quelques ・ats.
La diplomatie pr・entive : ・iter les conflits en puissanceRalph Nader, candidat du parti Vert
Les d・larations suivantes de Ralph Nader sur la politique ・rang・e sont disponibles en anglais sur le site web ?nbsp;Nader 2000 ? ?l'adresse suivante : http://www.votenader.org/issues/foreignpolicy.html
La chose essentielle, dans la position du pr・ident sur la politique ・rang・e, est de savoir ?quel point il veut servir la cause de la justice. ?quel point le pr・ident souhaite, dans la mesure du possible, am・iorer la sant? accro・re la s・urit?et servir les aspirations des peuples de la plan・e enti・e. (Emission de CNN intitul・ ?nbsp;Talk Back Live ? Nous pratiquons beaucoup la diplomatie et la d・ense pr・entives. La diplomatie pr・entive aurait permis de r・oudre des questions telles que celle de l'Indon・ie, alors que la diplomatie de style Kissinger a men?au drame du Timor oriental et ?un grand nombre d'autres souffrances dans cette r・ion. Il en est de m・e pour le Vi・ Nam. Nous semblons toujours prendre le parti des dictateurs et des tyrans, jamais celui des paysans et des travailleurs. De plus, chose v・itablement ahurissante, toute discussion de politique ・rang・e est g・・alement centr・ sur les crises en cours, au lieu de se demander comment nous en sommes arriv・ l? Qu'aurions-nous pu faire pour ・iter la crise ? Pendant combien d'ann・s, par exemple, avons-nous soutenu la dictature dans l'ancien Congo belge ? Et regardez maintenant comment tout s'・roule dans cette r・ion. C'est que nous n'avions ni diplomatie ni d・ense pr・entives. Tout se r・umait ?savoir qui ・ait au pouvoir et, d・ lors qu'ils ・aient contre le communisme, ?leur accorder notre appui. Pourquoi voulons-nous un syst・e de d・ense antimissiles, alors que les physiciens viennent de nous dire qu'il ne fonctionnera pas, m・e si nous voulions le mettre en place, en admettant que nous en ayons besoin. Est-ce de la d・ense pr・entive ? Est-ce de la diplomatie pr・entive ? Ne devrions-nous pas plut・ agir et acc・・er l'exportation des principes d・ocratiques ou des techniques appropri・s telles que l'・ergie solaire, et encourager le monde ?utiliser les ressources naturelles de fa・n ?red・inir la productivit?et l'efficacit?? Et puis il y a l'aspect non mat・iel de la question. Dans quelle mesure pouvons-nous, par exemple, sauver les langues des populations autochtones, tenter de sauvegarder un maximum de la culture des populations indig・es qui dispara・ d・ lors que le mercantilisme et les entreprises occidentales red・inissent cette culture. (Interview publi・ dans American Prospect)
Sommes-nous une r・ublique ou un empire ?Patrick Buchanan, le candidat du parti de la R・orme
Les propos suivants de Patrick Buchanan sur la politique ・rang・e sont extraits d'un discours intitul??nbsp;Vers une politique ・rang・e plus morale ?que vous pouvez consulter, en anglais, sur le site web ?nbsp;BuchananReform ??l'adresse suivante : http://www.buchananreform.com/library/default.asp?id=9
Alors que nous venons de vivre un si・le am・icain et que notre pays domine la plan・e depuis une d・ennie, nous demeurons divis・ sur notre r・e dans le monde. Il est temps de faire ce que les catholiques appellent une retraite. Il ne s'agit pas de nous replier sur nous-m・es, mais de proc・er ?une introspection. Pourquoi l'Am・ique, dont la puissance ・onomique et militaire est in・al・, et dont la culture populaire domine le monde, suscite-t-elle tant d'amertume ? Est-ce de la jalousie ? Est-ce parce que nous sommes une nation ・lair・ et que les autres sont plong・s dans les t・・res de l'ignorance ? Ou est-ce plut・ que nous avons, nous aussi, succomb??l'orgueil d・esur?de l'h・・onie ? Souvenez-vous : en 1763, l'Angleterre de Pitt a ・ras?sa grande rivale, la France, saisi ses vastes possessions am・icaines, et est devenue la seule superpuissance du monde. Londres jouissait de sa puissance. Comme Walpole l'a ・rit, ses contemporains naissaient avec l'insolence des Romains et agissaient avec la m・e arrogance qu'un monarque asiatique. Cependant, en moins d'une g・・ation, l'Angleterre perdit la loyaut?de ses sujets am・icains qui, appuy・ par une France vaincue et vengeresse, l'expuls・ent des 13 colonies qui avaient ・?les joyaux de la couronne de l'empire. Le monde entier s'est r・oui de l'humiliation de l'Angleterre, tout comme, on peut le supposer, il se r・ouirait de la n・re. Je me consid・e comme un patriote. Mais tous ces braiments que l'on entend dans la capitale comme quoi nous sommes ?nbsp;la nation indispensable du monde ?et la ?nbsp;seule superpuissance ?me cassent les oreilles. Imaginez ?quel point cela doit irriter les Europ・ns, les Russes, et tous les peuples qui sont soumis ?des sanctions am・icaines parce qu'ils ne sont pas ・lair・ par nos vues et ne vivent pas ?nos normes. La grande question de politique ・rang・e ?laquelle cette g・・ation doit r・ondre nous hante depuis la naissance de notre nation. Sommes-nous destin・ ?・lairer les autres nations, sommes-nous, comme l'a dit Henry Clay, le ?nbsp;phare qui illumine le monde occidental ? ?Sommes-nous investis d'une mission divine d'aller d・ruire le malin ?l'・ranger, et ensuite d'imposer nos valeurs et notre r・ime ?un monde plong?dans l'ignorance ? Sommes-nous une r・ublique ou un empire ? Une fois de plus, l'heure est venue de choisir (...) Au seuil de ce nouveau si・le, cessons de rudoyer, de discipliner et de tenter de diriger le monde ; conformons notre politique ・rang・e aux principes dignes d'une nation pieuse et d'une grande r・ublique.
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Les Objectifs de politique ・rang・e des ・ats-Unis, septembre 2000
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