L'OTAN au XXIe si・le :
nouvelles capacit・, nouveaux membres, nouvelles relations


Marc Grossman

Sous-secr・aire d'・at aux affaires politiques



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« L'avenir de l'OTAN a souvent ・?d・attu dans le pass?et nous sommes toujours revenus aux principes fondamentaux suivants : les valeurs, la d・ense collective, les capacit・ et les relations transatlantiques sont importantes. Et parce que l'OTAN s'est toujours adapt・ pour relever les nouveaux d・is, elle est importante, elle aussi », affirme le sous-secr・aire d'・at aux affaires politiques, M. Marc Grossman. Cet article est l'adaptation d'une d・osition qu'il a faite, le 28 f・rier, devant la commission s・atoriale des services arm・.

Nos gouvernements, nos parlements et nos publics devraient discuter de l'avenir de l'OTAN. C'est ce qu'implique une politique ・rang・e et une politique de d・ense soutenues par un pays d・ocratique. L'avenir de l'OTAN a souvent ・?d・attu dans le pass?et nous sommes toujours revenus aux principes fondamentaux suivants : les valeurs, la d・ense collective, les capacit・ et les relations transatlantiques sont importantes. Et parce que l'OTAN s'est toujours adapt・ pour relever les nouveaux d・is, elle est importante, elle aussi.

Jetez avec moi un regard en arri・e et vous constaterez tout le chemin que nous avons parcouru. R・l・hissez aux trois citations suivantes :

Premi・ement, Winston Churchill ?Fulton (Missouri), le 5 mars 1946 : « De Stettin sur la Baltique ?Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu sur le Continent. Derri・e cette ligne se trouvent les capitales de tous les pays d'Europe centrale et orientale, Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest et Sofia, toutes ces villes c・・res, toutes ces populations se trouvent dans ce que j'appelle la sph・e sovi・ique. »

Deuxi・ement, le pr・ident Vaclav Havel ?Prague, le 1er juillet 1991 : « Prague, autrefois la victime du Pacte de Varsovie, est devenue la ville o?le Pacte de Varsovie, en tant qu'instrument de la guerre froide, a ・?dissous. »

Troisi・ement, le pr・ident George Bush ?Varsovie, le 15 juin 2001 : « Toutes les d・ocraties europ・nnes, de la Baltique ?la mer Noire, et tous les pays situ・ dans cette zone devraient avoir la m・e possibilit?de jouir de la s・urit?et de la libert?- et la m・e possibilit?que les vieilles d・ocraties d'Europe de se joindre aux institutions europ・nnes. »

L'Organisation du trait?de l'Atlantique Nord demeure un ・・ent essentiel de notre politique ・rang・e et de d・ense. Comme en t・oigne le discours prononc??Varsovie par le pr・ident Bush (discours qui m・ite d'・re relu dans les mois d・isifs qui pr・・ent le Sommet de Prague), nous voulons le succ・ de l'OTAN. L'Alliance doit ・re un instrument efficace dans le monde de l'apr・-11 septembre.

Loin d'avoir perdu de son importance depuis ce jour fatidique, l'OTAN est devenue plus importante, au contraire.

Les attentats du 11 septembre et la r・ction rapide et ferme de l'OTAN prouvent que l'Alliance demeure valable. En invoquant l'article 5 pour la premi・e fois de son histoire, l'OTAN a clairement signifi?qu'elle est unie et r・olue ?faire ・houer le terrorisme.

Nous appr・ions vivement la r・onse collective de l'OTAN ainsi que les contributions individuelles des Alli・ ?l'op・ation Libert?immuable et ?la Force internationale d'assistance ?la s・urit? Les avions radars AWACS de l'OTAN ont ?leur actif plus de 2.600 heures de vol dans l'espace a・ien am・icain et les navires de l'OTAN patrouillent en M・iterran・ orientale. Tous les Alli・ ont accord?des autorisations g・・ales de survol, l'acc・ aux ports et aux bases, une assistance pour le ravitaillement en carburant et ont intensifi?les activit・ de leurs services du renseignement.

Cinquante ann・s de coop・ation au sein de l'OTAN ont rendu naturelle la participation des forces alli・s et des Partenaires ?l'op・ation Libert?immuable et ?la Force internationale d'assistance ?la s・urit? Les Alli・ ont notamment contribu??l'op・ation Libert?immuable par d'importantes missions de reconnaissance a・ienne, le ravitaillement en carburant, le transport de marchandises et des missions a・iennes de soutien rapproch?nbsp;; une s・ie de missions des forces sp・iales ; des unit・ sp・ialis・s dans les armes nucl・ires, biologiques et chimiques ; des ・uipes de d・inage ; des unit・ sanitaires et un grand nombre de navires alli・ en patrouille. Presque tous les pays qui contribuent ?la Force internationale d'assistance ?la s・urit? qui est actuellement dirig・ par la Grande-Bretagne et le sera ult・ieurement, nous l'esp・ons, par la Turquie, sont soit des Alli・ actuels, soit de futurs Alli・ ・entuels, soit des Partenaires de l'OTAN qui ont re・ un entra・ement et fait des man・uvres avec l'Alliance dans le cadre du Partenariat pour la paix. Collectivement, Alli・ et Partenaires ont d・loy?pr・ de 4.000 hommes en Afghanistan.

Les ・・ements du 11 septembre nous ont fait prendre conscience des nouveaux dangers et des nouveaux d・is auxquels nous devons faire face. C'est pourquoi, ?leur r・nion de Bruxelles, en d・embre dernier, les ministres de l'OTAN ont d・id?d'intensifier leurs efforts communs pour faire face aux menaces que font peser sur tous les Alli・ le terrorisme et les armes de destruction massive. Quand le pr・ident Bush rencontrera les dirigeants alli・ ?Prague, dans le courant de l'ann・, nous nous attendons ?ce que ces derniers soient pr・s ?approuver un programme d'action visant ?am・iorer la capacit?de l'OTAN de faire face ?ces menaces et ?d'autres dangers.

Je suis convaincu que l'OTAN rel・era ces d・is comme elle l'a toujours fait dans le pass? Je le dis parce que, contrairement au mythe selon lequel l'OTAN serait un vestige de la guerre froide qui s'efforcerait de d・inir son r・e depuis la chute du Mur de Berlin, l'Alliance a su s'adapter efficacement tout au long de son histoire. De l'int・ration de l'Allemagne de l'Ouest dans les ann・s 1950 ?la r・ction ?l'accroissement de l'arsenal de missiles sovi・iques dans les ann・s 1960 et 1970, en passant par les d・ats sur les FNI dans les ann・s 1980 et la dissolution du Pacte de Varsovie dans les ann・s 1990, l'OTAN a chaque fois r・gi aux nouvelles menaces qui surgissaient tout en saisissant les possibilit・ qui s'offraient ?elle de favoriser la stabilit?et la s・urit?

Depuis la fin de la guerre froide, l'OTAN joue un r・e d・erminant dans le maintien de la stabilit?et de la s・urit?dans la zone euro-atlantique. Un processus d'・argissement a commenc??effacer la ligne de partage de l'Europe trac・ par Staline. L'OTAN est intervenue pour faire cesser les tueries au Kosovo et pour mettre fin ?la guerre en Bosnie-Herz・ovine. Et elle a cr蜑 de nouveaux dispositifs de coop・ation par le truchement du Conseil conjoint permanent OTAN-Russie, de la Commission OTAN-Ukraine, du Partenariat pour la paix et du Conseil de partenariat euro-atlantique.

Au moment o?nous nous penchons sur l'avenir de l'OTAN, les paroles prononc・s il y a plus d'un demi-si・le par l'un de ses fondateurs continuent ?nous guider. En d・embre 1950, ?l'issue d'une r・nion du Conseil de l'Atlantique Nord ?Bruxelles, Dean Acheson d・larait :

« Notre attitude est la suivante : nos alli・ et nous allons de l'avant avec d・ermination et courage pour cr・r notre force commune. Nous consid・ons que les dangers actuels nous menacent tous et qu'il faut les affronter ?l'aide d'une force commune. Nous estimons que nos alli・ ont besoin de nous pour pr・erver leur s・urit?et que nous avons besoin de leur aide (...) C'est pourquoi nous adoptons une politique qui consiste ?aller de l'avant en faisant preuve de fermet? de d・ermination et de courage. Nous rejetons toute politique qui consisterait ?se r・ugier en tremblant dans un abri contre la temp・e dans l'attente du sort que d'autres pourraient vouloir nous r・erver. »

Les attentats du 11 septembre ont clairement montr?que le monde est loin de conna・re la s・urit? Le pr・ident tch・ue Vaclav Havel, qui sera l'h・e du Sommet de Prague, a observ?que le 11 septembre « nous a ouvert les yeux sur le mal qui existe dans le monde actuel. Et nous continuons ?rejeter la politique qui consisterait ?se r・ugier en tremblant dans un abri contre la temp・e. Dans ce monde dangereux, les Alli・ sont indispensables si nous voulons d・ouer les nouvelles menaces pos・s par les terroristes et par les ・ats hostiles qui cherchent ?se doter d'armes de destruction massive. Ceux qui disent que l'OTAN n'est plus indispensable m・onnaissent la force que l'Alliance tire de notre volont?commune de d・endre nos populations et nos valeurs. »

L'OTAN doit relever de nombreux d・is. Le Sommet de Prague repr・entera une ・ape importante dans les efforts que nous d・loyons pour adapter l'Alliance aux exigences de ce nouveau si・le. Notre programme aura trois objectifs :

  • faire en sorte que l'OTAN poss・e les nouvelles capacit・ n・essaires pour faire face aux menaces qui p・ent sur nos populations.

  • ・argir l'OTAN avec l'admission d'autres nouvelles d・ocraties europ・nnes,

  • et d・inir les relations de l'OTAN avec la Russie, l'Ukraine et les autres Partenaires.

De nouvelles capacit・, de nouveaux membres, de nouvelles relations. Ce n'est pas par hasard que le nouvel ordre du jour est conforme au Trait?de Washington de 1949 : sauvegarder la libert? notre patrimoine commun et notre civilisation ; vivre en paix avec tous les peuples et tous les gouvernements ; et promouvoir la stabilit?et le bien-・re dans la zone de l'Atlantique Nord.

De nouvelles capacit・

Les mesures n・essaires qui seront prises afin d'am・iorer les capacit・ de l'OTAN de faire face aux menaces du XXIe si・le s'appuieront sur le travail accompli depuis la fin de la guerre froide. Le concept strat・ique de l'OTAN reconnaissait, d・ 1991, que « les int・・s de l'Alliance dans le domaine de la s・urit?pouvaient ・re affect・ par d'autres risques de caract・e plus vaste, y compris la prolif・ation des armes de destruction massive, les perturbations dans l'acheminement de ressources vitales, les actes de terrorisme et le sabotage ».

Le concept strat・ique de 1999 faisait ・ho ?cette observation, notant que « les nouveaux risques qui menacent la paix et la stabilit?euro-atlantiques - l'oppression, les conflits ethniques, la prolif・ation des armes de destruction massive et la diss・ination mondiale de la technologie des armements et du terrorisme - se pr・isent ». Le foss?qui se creuse entre les capacit・ des ・ats-Unis et celles de l'Europe est le probl・e ?long terme le plus grave qui se pose ?l'OTAN, et il faut y rem・ier. Les Alli・ ont besoin de forces souples, viables, capables de se d・lacer rapidement sur de longues distances et de fournir une puissance de feu ・rasante d・ leur arriv・ sur le terrain. Les forces des ・ats-Unis jouissent actuellement d'une forte sup・iorit?dans ce domaine. En comparaison, les autres Alli・ n'ont que des capacit・ limit・s dans des domaines tels que le transport des troupes, les armes de pr・ision, le renseignement, les plates-formes de surveillance et la protection de leurs forces contre les agents biologiques et chimiques. Le secr・aire g・・al de l'OTAN, Lord Robertson, est d・id??combler le foss?entre les ・ats-Unis et les Alli・, et il accordera la priorit??cet objectif lors du Sommet de Prague. Nous nous r・ouissons de ces initiatives et continuerons ?inciter nos alli・ ?r・rienter leurs efforts de d・ense, en mettant en commun leurs ressources, s'il le faut, pour accomplir collectivement ce qu'ils ne sont pas en mesure de faire individuellement. Si nos alli・ sont vraiment d・id・ ?combler ce foss? ils doivent ・re pr・s ?faire davantage pour am・iorer leurs capacit・.

De nouveaux membres

Notre second objectif, au Sommet de Prague, sera de continuer ?cr・r une communaut?euro-atlantique unie ouverte aux pays d・ocratiques europ・ns qui ont donn?la preuve de leur volont?de d・endre les principes de la d・ocratie, de la libert?individuelle et de l'・at de droit, ainsi que de leur d・ir de promouvoir la stabilit?et de s'unir pour assurer la d・ense collective.

Comme l'a fait observer le pr・ident Bush l'an dernier ?Varsovie, « Yalta n'a pas ratifi?une division naturelle, mais divis?une civilisation vivante ». Le pr・ident a pr・is?que son but ・ait d'effacer les lignes artificielles qui ont divis?l'Europe et « d'accueillir dans la maison de l'Europe » tous les pays europ・ns qui s'efforcent de promouvoir la d・ocratie, l'・onomie de march?et une forte culture civique. Le processus d'・argissement entam?en 1997 avec l'admission des nouvelles d・ocraties europ・nnes tient la promesse de l'OTAN et nous rapproche de la r・lisation de la vision de ses fondateurs, une Europe libre et unie. Mais la t・he n'est pas termin・.

Le pr・ident s'est d・lar?en faveur de l'admission ?l'OTAN « de toutes les d・ocraties europ・nnes qui le d・irent et qui sont pr・es ?partager les responsabilit・ li・s au statut de membre de l'Alliance ». D・ sa premi・e rencontre avec les Alli・, en juin dernier, le pr・ident a obtenu un consensus sur la n・essit?de prendre des mesures concr・es et historiques ?Prague pour proc・er ?cet ・argissement. Il a fait part aux Alli・ et aux candidats ?l'OTAN de sa conviction que « nous ne devrions pas chercher ?nous en tirer avec le minimum d'efforts, mais voir au contraire tout ce que nous pouvons faire pour servir la cause de la libert?nbsp;».

Depuis que le pr・ident a fait ces d・larations, nous avons collabor?・roitement avec nos alli・ et avec les neuf candidats actuels pour renforcer les pr・aratifs de ces derniers afin que les pays que nous invitons ?se joindre ?nous ajoutent ?la puissance et ?la vitalit?de l'OTAN. Une ・uipe dirig・ par Nicholas Burns, repr・entant permanent des ・ats-Unis aupr・ de l'OTAN, termine actuellement une s・ie de visites dans les neuf pays candidats pour souligner l'importance que rev・ent les priorit・ en mati・e de r・orme dans les mois qui pr・・ent le Sommet de Prague. Nous envisageons avec plaisir de poursuivre le dialogue avec les membres de cette commission et avec d'autres personnes en pr・ision de ces d・isions historiques. De graves responsabilit・ vous incombent dans ce domaine. Nous esp・ons qu'avec votre coop・ation, l'・argissement de l'OTAN sera fermement soutenu par tous et que nous parviendrons ?un consensus tout aussi ferme au sein de l'Alliance.

Certains ont demand? au lendemain du 11 septembre, si l'・argissement de l'OTAN devait rester prioritaire. Le pr・ident a r・ondu par l'affirmative ?cette question. Les ・・ements du 11 septembre ont accru l'importance de la coop・ation et de l'int・ration entre les ・ats-Unis et toutes les d・ocraties europ・nnes. Si nous voulons d・ouer les menaces qui p・ent sur notre s・urit? nous devons former la coalition la plus large et la plus forte possible avec des pays qui partagent nos valeurs et sont capables d'agir efficacement ?nos c・・. La libert?est attaqu・ et nous devons faire le maximum pour la d・endre.

Les membres de cette commission vont nous demander, ?juste titre, quelles sont les capacit・ et les contributions que les futurs membres apporteront ?l'Alliance. Le Trait?de Washington pr・ise que les ・ats invit・ ?adh・er ?l'OTAN doivent ・re en mesure de soutenir les principes du Trait?et de contribuer ?la s・urit?de la zone euro-atlantique. C'est le crit・e que nos alli・ et nous-m・es appliquerons lorsque nous prendrons nos d・isions ?Prague. Les neuf candidats savent que l'adh・ion ?l'OTAN implique d'importants engagements ainsi que des responsabilit・ solennelles. Un grand nombre d'entre eux ont d・?donn?la preuve de leur volont?de contribuer ?la s・urit?et ?la stabilit?de la zone euro-atlantique. Le Groupe de Vilnius, qui s'est r・ni ?Sofia en octobre dernier, a fait part de son intention de « soutenir pleinement la lutte contre le terrorisme et d'agir en tant qu'alli?des ・ats-Unis ». Individuellement, les candidats se sont comport・ en Alli・ de facto en offrant des autorisations de survol, des pr・ogatives de transit et des bases, des forces militaires et polici・es, des unit・ sanitaires et des moyens de transport pour soutenir les op・ations am・icaines. La plupart d'entre eux participeront ?la Force internationale d'assistance ?la s・urit?en Afghanistan. Avant le 11 septembre, presque tous les pays candidats avaient contribu?activement aux efforts d・loy・ par l'OTAN pour emp・her la reprise des hostilit・ dans les Balkans.

Nous pensons que l'・argissement de l'OTAN est un moyen d'atteindre les objectifs principaux de l'Alliance et qu'il aidera ?maintenir son dynamisme en tant que principale institution charg・ d'assurer la s・urit?dans la zone euro-atlantique. Il agrandira ・alement le cercle de d・ocraties et ・endra la zone de stabilit?et de s・urit??travers la Baltique et les Balkans. Ne pas accueillir des pays qui ont surmont?des ann・s de dictature communiste et prouv?qu'ils ・aient capables de contribuer ?notre s・urit?commune et dispos・ ?le faire ・uivaudrait ?abandonner les principes m・es dans lesquels l'OTAN puise sa force et sa vitalit? Nous envisageons avec plaisir de consulter ・roitement le Congr・ sur cette question et, si l'OTAN propose de nouvelles admissions, de participer aux d・ats qui auront lieu au S・at ?ce sujet.

De nouvelles relations

Notre troisi・e objectif, au Sommet de Prague, consistera aussi ?soutenir les principes fondamentaux de l'OTAN - vivre en paix avec tous les peuples et promouvoir la stabilit?dans la zone euro-atlantique. Tout en cherchant ?r・liser la vision d'une Europe unie ?propos de laquelle Winston Churchill avait un jour d・lar?nbsp;: « Aucune nation ne devrait faire l'objet d'un ostracisme permanent », nous devons continuer ?nous montrer ouverts et ?accro・re la coop・ation et l'int・ration de tous les Partenaires de l'OTAN.

L'OTAN et la Russie ont pris des mesures, au lendemain du 11 septembre, pour donner une nouvelle impulsion et une nouvelle orientation ?leur vaste coop・ation. Le pr・ident voit dans la Russie un pays qui a op・?des r・ormes profondes, un pays pleinement d・ocratique, ・roitement li?au reste de l'Europe et capable de former des partenariats avec les grandes institutions de l'Europe, notamment l'OTAN.

Lors des derni・es r・nions minist・ielles de Bruxelles, les Alli・ ont d・id?de cr・r un nouvel organe, le Conseil OTAN-Russie, qui facilitera la prise de d・isions et les actions communes dans les domaines qui int・essent ?la fois l'OTAN et la Russie. Nous avons travaill?de fa・n soutenue avec nos alli・ ?Bruxelles pour cr・r ce nouvel organe et nous esp・ons qu'il sera en place pour la r・nion minist・ielle de l'OTAN ?Reykjavik, en mai prochain.

Ces relations dites « ?20 » donneront ?la Russie la possibilit?de participer ?la mise au point de m・anismes de coop・ation dans les domaines choisis par l'Alliance comme la lutte antiterroriste, la pr・aration aux urgences dans le domaine civil, la gestion de l'espace a・ien, l'entra・ement et les exercices conjoints. Le dispositif « ?20 » ne permettra ?la Russie d'opposer son veto aux actions de l'OTAN dans aucun domaine. Il ne s'agit pas d'une admission furtive de la Russie ?l'OTAN. Ce dispositif n'empi・era pas non plus sur les pr・ogatives de l'Alliance. Les membres de l'OTAN continueront ?prendre leurs d・isions par voie de consensus sur toutes les questions. Le Conseil OTAN-Russie sera tout ?fait distinct du Conseil de l'Atlantique Nord, qui continuera ?se r・nir et ?prendre des d・isions comme il l'a toujours fait sur toute la gamme des questions figurant ?l'ordre du jour de l'OTAN.

Les relations avec la Russie sont approfondies, mais la coop・ation que nous envisageons dans le cadre de l'OTAN s'・end ?tous les Partenaires, y compris l'Ukraine, les pays du Caucase et de l'Asie centrale et les Partenaires du Dialogue m・iterran・n. En fait, l'OTAN est la seule institution qui puisse unir le Continent dans le cadre de la coop・ation ?la s・urit?et qui permette d'・argir et de renforcer la s・urit?euro-atlantique.

Nous sommes particuli・ement d・id・ ?concentrer les activit・ des Partenaires de l'OTAN dans les pays d'Asie centrale qui ont jou?un r・e si constructif dans la lutte contre le terrorisme. Le Partenariat pour la paix et le CPEA sont des instruments efficaces d'int・ration, mais nous pensons qu'il est possible de faire davantage pour accro・re la coop・ation entre l'OTAN et ces pays.

Pr・ de 53 ans apr・ sa fondation, l'OTAN demeure au c・ur de l'engagement des ・ats-Unis envers l'Europe et reste le fondement de notre s・urit?et de notre stabilit?dans un monde toujours dangereux. Le secr・aire d'・at Colin Powell l'avait clairement indiqu?lors de sa s・nce de confirmation, lorsqu'il avait fait observer que « la valeur de l'OTAN est illustr・ par le fait que, dix ans apr・ la fin de la guerre froide, les pays continuent ?chercher ?se joindre ?l'Alliance au lieu de tenter de la quitter ». L'OTAN peut d・ouer de nouvelles menaces, coop・er avec d'anciens ennemis et assurer la stabilit?en Europe du Sud-Est tout en donnant ?cette r・ion le temps d'entrer dans le courant dominant en Europe. Les principes fondamentaux de l'OTAN - ses valeurs, son engagement commun envers la d・ense de la libert?- restent solides.

Le pr・ident Bush admire profond・ent les r・lisations de l'OTAN et il est r・olu ?renforcer l'Alliance en pr・ision de l'avenir. Nos alli・ et nous-m・es avons beaucoup de travail devant nous, mais une possibilit?historique nous est donn・ d'atteindre nos objectifs qui sont la d・ense, l'int・ration et la stabilisation de la zone euro-atlantique et la poursuite du renforcement de la plus grande des Alliances. L'objectif d'une Europe unie, libre et en paix devient rapidement une r・lit? Tandis que nous songeons ?Prague et aux nouvelles capacit・, aux nouveaux membres et aux nouvelles relations figurant ?notre ordre du jour, nous nous r・ouissons ?la perspective de collaborer ・roitement avec les membres du Congr・ pour que l'OTAN puisse relever avec autant de succ・ que dans le pass?les d・is d'aujourd'hui et ceux de demain.

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