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D O S S I E R S M O N D I A U X La population mondiale au XXIe siècle |
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SELON M. WIRTH, POUR RALENTIR LA CROISSANCE D��OGRAPHIQUE DANS LE MONDE Jim Fuller R��acteur de l'USIA
Le pr��ident de la Fondation des Nations unies, M. Tim Wirth, est d'avis que les programmes ��ucatifs destin�� aux femmes, en particulier aux adolescentes, jouent un r��e crucial dans le ralentissement de la croissance d��ographique et dans l'am��ioration de la vie pour les futures g����ations. Lors d'un entretien, M. Wirth, qui a occup��les fonctions de sous-secr��aire d'��at des ��ats-Unis charg��des affaires mondiales, a indiqu��que la stabilisation de la croissance d��ographique constituait le probl��e le plus important auquel le monde devait faire face ��l'heure actuelle. ��nbsp;Il nous faut stabiliser la croissance d��ographique dans le monde en vue de garantir, en particulier dans les pays les plus pauvres, que toute personne a la possibilit��d'am��iorer son niveau de vie, a-t-il dit. Actuellement, la croissance d��ographique est plus rapide que le rythme du d��eloppement dans un trop grand nombre de pays. ��nbsp; La s��urit��de notre pays et du reste du monde d��end de la question de savoir si l'on peut atteindre un ��uilibre ��uitable et durable entre le nombre des habitants de notre plan��e et la capacit��de celle-ci ��satisfaire leurs besoins. Si nous n'arrivons pas ��concentrer notre attention sur la population et sur la consommation, nous allons d��ruire l'habitat du monde et les syst��es m��es qui permettent ��la vie d'exister sur la Terre. �� D'apr�� le Fonds des Nations unies pour la population, la population mondiale a doubl��depuis 1950. Notre plan��e compte maintenant plus de 5,9 milliards d'habitants, et ce nombre atteindra 6 milliards l'ann�� prochaine. Chaque ann��, la population mondiale augmente de 80 millions, soit l'��uivalent de la population du Mexique. L'��ucation des fillettes et des adolescentes, a expliqu��M. Wirth, constitue un domaine primordial si l'on veut stabiliser la croissance d��ographique et elle repr��ente la principale mission de la Fondation des Nations unies qu'il dirige. Cette fondation a ����cr��e au d��ut de 1998 gr��e ��un don de 1 milliard de dollars du fondateur de CNN (Cable News Network), M. Ted Turner. Elle apporte une aide financi��e en vue de l'avancement de causes de l'Organisation des Nations unies qui ont trait ��la stabilisation de la croissance d��ographique, ��l'��ancipation des femmes, ��la protection de l'environnement et ��la protection infantile. ��nbsp;Nous nous int��essons tout particuli��ement aux adolescentes, aux programmes ��ucatifs qui leur sont destin��, en vue de les aider ��poursuivre leurs ��udes, ��avoir la possibilit��d'obtenir un emploi, ��jouir de leurs droits et �� avoir acc�� aux services de sant��g����ique, a indiqu��M. Wirth. ��nbsp;La faiblesse du degr��d'instruction constitue une des grandes causes des taux de f��ondit����ev��. Il ne fait aucun doute qu'elle emp��he les individus de donner toute leur mesure. Partout dans le monde, l'enseignement devrait ��re un ����ent essentiel des strat��ies internationales en mati��e de population et de d��eloppement, et il nous faut supprimer l'��art entre les possibilit�� d'��ucation offertes aux gar��ns et celles offertes aux filles. �� Le programme d'action adopt��lors de la Conf��ence internationale sur la population et le d��eloppement qui s'est tenue au Caire en 1994 reconna�� que les investissements consacr�� ��l'enseignement, aux soins m��icaux et ��l'emploi des femmes sont essentiels au d��eloppement. Ce programme fait ��at d'��udes indiquant que lorsqu'une femme peut d��ider de son avenir, elle est mieux ��m��e de contribuer �� une soci����qui lui offre des choix, en particulier en ce qui concerne le mariage et la procr��tion. Inversement, l'absence du pouvoir de prendre des d��isions a une incidence n��ative sur le r��e productif de la femme au sein du foyer et dans la vie ��onomique. ��nbsp;La reconnaissance de la contribution des femmes au d��eloppement, le fait de leur permettre de faire profiter la soci����de leurs connaissances et de leurs talents, tels ��aient les objectifs de notre participation ��la Conf��ence de P��in sur les femmes il y a 3 ans. ��l'heure actuelle, ce sont toujours l�� nos objectifs. �� M. Wirth a ��alement soulign��l'importance de la planification familiale en tant qu'����ent d'une strat��ie globale destin�� �� ralentir le rythme de la croissance d��ographique. La conf��ence du Caire, a-t-il pr��is�� a montr��que le monde ��ait r��olu �� lancer des programmes non c��rcitifs de planification familiale et de sant��g����ique de grande qualit��et ��rendre leur acc�� universel d�� que possible au si��le prochain. Les d����u�� ��cette conf��ence ont soulign��l'urgence de l'adoption de mesures visant ��permettre aux m��ages et aux individus d'exercer leur droit fondamental - reconnu il y a 20 ans - de d��ider librement et de fa��n responsable du nombre des enfants qu'ils souhaitent avoir et de l'espacement de leur naissance, ainsi que de disposer des moyens de le faire. �� Il est regrettable, a dit M. Wirth, que les ��ats-Unis, dont la contribution aux programmes de planification familiale �� l'��ranger a ����la plus importante pendant longtemps, soient n��nmoins loin de jouer le r��e qui leur revient dans ce domaine fondamental de l'aide au d��eloppement. ��nbsp;En 1992, les ��ats-Unis jouaient un r��e primordial dans ce domaine. Depuis lors, le Congr�� a mis en doute l'importance de cette question et a r��uit les cr��its sous l'influence de certains groupements qui estiment que la planification familiale ��l'��helon international n'est qu'une fa��de pour l'avortement, alors qu'il n'en est rien. ��nbsp;Les services de planification familiale permettent de r��uire le nombre des grossesses non voulues et de rendre les interruptions volontaires de grossesse bien moins n��essaires. Certains des groupements tr�� conservateurs amalgament la question de l'interruption volontaire de grossesse et la question g����ale de la population mondiale, au grand d��riment de l'avenir de notre plan��e. �� Ces trois derni��es ann��s, les cr��its affect�� par les ��ats-Unis aux programmes internationaux de planification familiale n'ont repr��ent��que les deux tiers des cr��its de 1995. Il est fort possible qu'ils soient r��uits encore plus en 1999 si les compressions budg��aires propos��s par le Congr�� au titre des affaires ��rang��es sont adopt��s. Par ailleurs, les ��ats-Unis ont accumul��envers l'Organisation des Nations unies des arri���� dont le montant atteint 1,5 milliard de dollars. Il y a quelques mois, le Congr�� a adopt��une proposition de loi dans laquelle il s'engage �� r��ler une partie de ces arri����, mais ce texte de loi n'a jamais ����communiqu��au pr��ident Clinton aux fins de promulgation. ��nbsp;Nous jouons de moins en moins un r��e dirigeant dans ce domaine, comme d'ailleurs dans d'autres domaines ��l'ONU, ��cause de notre refus de nous acquitter de nos obligations, ��savoir r��ler nos dettes et respecter nos engagements globaux ainsi que jouer le r��e d'une v��itable grande puissance comme nous devrions le faire. �� M. Wirth a exprim��l'espoir qu'il sera possible de retrouver l'��an ant��ieur lors de la conf��ence qui fera suite ��celle du Caire et qui doit avoir lieu ��la Haye du 8 au 12 f��rier. Cette conf��ence, ��laquelle assisteront des d����u�� de 180 pays, portera sur l'examen de l'application du programme d'action adopt��au Caire, sur les r��ultats obtenus, sur les obstacles qui existent encore et sur les mesures qu'il faudra prendre �� l'avenir. ��nbsp;La conf��ence de la Haye sera tr�� importante pour l'avenir des services de planification familiale, a-t-il soulign�� Son objectif est de tenter de rendre le programme d'action du Caire plus visible et plus efficace. Il s'agit d'un tr�� bon ensemble de principes sur ce qu'il convient de faire, et le moment est venu de mieux les appliquer. �� __________ M. Fuller est sp��ialis�� dans les questions d'ordre mondial, notamment celles ayant trait �� l'environnement.
Revue électronique de l'USIA, volume 3, numéro 2, septembre 1998 |
