ANALYSE D'UNE LOI
Michael Bandler
De nombreux textes de loi votés par le Congrès des États-Unis et promulgués par plusieurs présidents au cours de la dernière génération ont trait à la discrimination contre les femmes. Nous donnons ci-dessous un exemple de cette législation et une indication de sa vaste portée, à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la loi en question.
LOI PUBLIQUE 92-318, TITRE IX DES AMENDEMENTS DE 1972 SUR L'EDUCATION
« Aux États-Unis, nul ne sera exclu d'un programme d'éducation ou d'une activité recevant des fonds du gouvernement fédéral, ne se verra refuser les avantages de tels programmes ou activités, ni ne fera l'objet de discrimination dans leur application. »
Portée
La loi exige que la discrimination contre les femmes soit interdite dans les établissements d'enseignement recevant des fonds du gouvernement fédéral, et cela à tous les niveaux, qu'il s'agisse des décisions d'admission et d'orientation, de l'accès aux cours, de la participation aux sports, des bourses accordées pour les études et pour les sports.
Les établissements d'enseignement sont tenus de prévenir toutes les personnes placées sous leur autorité que le harcèlement sexuel est illégal, et de le combattre et d'intervenir quand il se produit.
En vertu de la loi, les étudiantes enceintes obtiennent des congés de maternité sans que cela nuise à la poursuite de leurs études.
Aujourd'hui, les filles ont un peu plus de chances que les garçons - 88 % contre 87 - de terminer leurs études secondaires. Dans les années soixante-dix, c'était l'inverse.
Les notes moyennes des filles dans les épreuves de mathématiques de l'examen d'entrée à l'université ont progressé de 19 points entre 1982 et 1996. Durant la même période, celles des garçons ont progressé de 11 points.
La proportion de jeunes gens et de jeunes filles diplômés d'un collège universitaire ou d'une université est maintenant la même. En 1970, 13 % des filles et 20 % des garçons avaient atteint ce niveau d'instruction. En 1995, le pourcentage de jeunes gens et de jeunes filles ayant au minimum un diplôme de « bachelor » (équivalent approximatif de la licence) était le même, soit environ 25 %.
On assiste, aux États-Unis, à une augmentation spectaculaire du nombre de femmes accédant à des domaines professionnels habituellement dominés par les hommes. En 1972, année de l'adoption du Titre IX, 9 % des diplômes de docteur en médecine avaient été décernés à des femmes. En 1994, leur proportion est passée à 38 %. En dentisterie, 1 % seulement du nombre total de diplômes était allé à des femmes. En 1994, leur proportion est passée à 38 %. En ce qui concerne le droit, de sept % en 1972, le nombre de diplômes de droit conférés à des femmes est passé à 43 % en 1994.
Dans l'enseignement secondaire, le nombre de jeunes filles participant aux sports est passé de moins de 300.000 en 1971 à environ 2,4 millions un quart de siècle plus tard. Au niveau universitaire, plus de 100.000 femmes prennent actuellement part aux rencontres sportives, soit quatre fois plus qu'en 1971, où moins de 32.000 étudiantes étaient présentes sur les terrains de jeux, patinoires et courts de tennis des universités. Les femmes représentent actuellement 37 % de tous les sportifs universitaires, contre 15 % en 1972.
(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement le point de vue du gouvernement des États-Unis.)
La Société
américaine
Revue électronique de l'USIA,
volume 2, numéro 2, juin 1997