Michael Bandler
Les transformations du droit, de la vie politique et de la société dans son ensemble ont eu un impact considérable sur la vie des femmes d'aujourd'hui et, plus particulièrement, sur leurs choix de carrières. Les luttes pour la parité et l'égalité des chances, et pour faire évoluer les attitudes, n'ont pas encore été toutes gagnées. Mais il est indéniable que des progrès clairement identifiables ont été réalisés, et que d'autres devraient suivre.Dans les réflexions qui suivent, trois femmes de milieux professionnels variés évoquent leurs expériences de vie.
DONNA AUGUSTE - Mme Donna Auguste est cofondatrice et présidente-directrice générale de Freshwater Software, une firme d'informatique de Boulder, dans le Colorado.
Je suis défavorisée socialement à deux égards : je suis une femme, et je ne suis pas d'origine européenne, ayant des ancêtres amérindiens et noirs. Adolescente, j'ai participé, au lycée, à un programme de la région de San Francisco appelé MESA (Math, Engineering and Science Achievement). Ce programme a joué un grand rôle en ce sens que les participants ont pu découvrir concrètement les possibilités de carrières en sciences et en ingénierie, ce qui avait toujours été mon rêve.
J'avais déjà subi diverses formes de discrimination du fait de mon sexe et de mon origine ethnique. Je ne peux pas les séparer. Mes instituteurs m'ont déconseillé de participer aux expositions scientifiques de l'école et mes professeurs d'université m'ont dit qu'ils ne voulaient pas de moi dans leur programme d'ingénierie de peur que je ne contribue à l'affaiblissement de la qualité de l'éducation, malgré le fait que j'avais eu d'excellentes notes au lycée. Mais j'ai relevé ces défis un à un.
Je constate un changement dans cette situation aujourd'hui à tous les niveaux de l'éducation. Il y a certainement plus de femmes dans les disciplines scientifiques et techniques. Il est très utile que des femmes soient dans le corps enseignant, dans les jurys d'admission et dans les commissions d'embauche. Permettez-moi d'illustrer ces propos par un exemple d'une expérience professionnelle que j'ai vécue dans une société pour laquelle je travaillais.
J'étais en réunion avec un groupe de collègues - tous des cadres supérieurs - pour passer en revue le travail des cadres moyens de notre division, les uns après les autres. Pour la première fois dans l'histoire de cette société, des femmes - nous étions deux - participaient à cette discussion. Lorsque nous en sommes venus au cas d'une femme qui occupait un poste de chef de service, l'un des cadres supérieurs a suggéré qu'elle ne devrait pas faire l'objet d'une évaluation en vue d'une promotion à ce moment parce qu'elle allait partir en congé de maternité et qu'il serait préférable d'examiner son cas à son retour. Selon lui : « Lorsque les femmes ont des enfants, elles ne reviennent pas toujours avec le même enthousiasme qu'auparavant. » J'ai immédiatement relevé ces propos discriminatoires, parce que lorsque un homme chef de service faisait l'objet d'une évaluation en vue d'une promotion, il n'y avait jamais eu de discussions sur les conséquences de la paternité sur son enthousiasme au travail. Je dois dire en leur faveur que tous les participants à cette discussion - y compris l'homme qui avait fait la suggestion - ont été d'accord avec moi, et nous avons donc effectué cette évaluation. Qu'est-ce qui avait changé ? Auparavant, aucune femme n'avait eu l'occasion de participer à de telles discussions et de poser cette question. Désormais, on tient compte de notre point de vue.
J'ai été victime de la discrimination, mais je pense que la situation est en train d'évoluer. En tant que présidente de ma propre société, j'exerce une influence sur la culture de celle-ci. Mais je pense également qu'une fille grandissant aujourd'hui court moins le risque de souffrir de discrimination - bien que ce phénomène existe toujours. Et partout où il y a de la discrimination, les femmes doivent s'entraider. Je travaille avec un organisme national, appelé Girls, Inc.. Cette association a notamment un programme intitulé « SMART » (Science, Math and Related Technology). J'ai passé un certain temps dans les locaux de Girls Inc. à Denver (Colorado), où j'ai parlé de la création de programmes de promotion des sciences et des techniques dans cette collectivité. L'objectif de ces programmes serait de donner aux filles l'occasion d'utiliser des fers à souder, des oscilloscopes et autres instruments. Je veux que les écolières qui s'intéressent à ces sujets soient en mesure de les étudier, même lorsque leur entourage tente de les en dissuader. Je veux que chaque enfant qui se passionne pour quelque chose, que ce soit les techniques, les mathématiques, les sciences, l'art ou la musique, soit encouragé à développer sa passion sans restrictions, sans obstacles et sans préjugés.
J'ai eu la chance de voir les avantages dont bénéficie la nouvelle génération grâce à ma sur cadette, Gabrielle, qui est âgée de dix-sept ans. Nous avons trois autres surs entre nous - une infirmière, une employée des postes et une spécialiste de la mercatique et des communications. Gabby s'intéresse à l'architecture, mais quoi qu'il en soit, elle a été entourée depuis son enfance de femmes engagées dans la vie active. Elle a visité notre environnement professionnel et nous a entendu parler de notre travail. Elle a obtenu des réponses à toutes ses questions grâce aux ressources abondantes mises à sa disposition. Cependant, elle n'ignore pas la discrimination : quand elle avait douze ans, ses camarades ont essayé de la dissuader de s'intéresser aux mathématiques et aux sciences. Mais elle a pu s'appuyer sur l'histoire de notre famille et sur nos expériences pour surmonter ces obstacles.
Récemment, une chaîne publique de télévision a préparé une série d'émissions sur les gens d'origine non européenne dirigeant des entreprises à vocation technique. Le réalisateur m'a demandé d'y participer, et des journalistes m'ont donc suivie dans ma vie quotidienne pendant quelques semaines, y compris lors d'une visite chez mes parents. Pendant cette visite, ils ont vu Gabrielle en train de réparer le bras cassé d'un robot qui faisait partie d'un de ses ensembles scientifiques prêt-à monter. Elle a utilisé un fer à souder comme je le lui ai appris. Plus tard, Gabby m'a dit que ce qui l'avait le plus intéressée, c'était le fait que les journalistes avaient pensé que ce qu'elle faisait était exceptionnel. Lorsque quelque chose se casse à la maison, elle le répare - en me demandant parfois conseil. C'est de la routine. C'est sa façon normale de faire les choses. Mais ce n'était certainement pas le cas lorsque j'avais son âge.
SHEILA WIDNALL - Mme Sheila Widnall est secrétaire de l'Armée de l'air au ministère de la défense.
La maison de mes parents à Tacoma (Washington), était proche de la piste d'atterrissage d'une base de l'armée de l'air des États-Unis. Lorsque j'étais enfant, je regardais les avions survoler notre jardin, et j'étais fascinée par la puissance des moteurs et par l'aviation en général.
Je pense réellement que j'ai eu beaucoup de chance dans la vie. Quand j'étais au lycée, je me souviens d'avoir participé à une exposition scientifique des élèves, ainsi que d'être allée à une soirée de recrutement universitaire durant laquelle la bourse régionale d'étude des anciens étudiants du Massachusetts Institute of Technology (MIT) devait être octroyée. Je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer que j'étais la seule fille au milieu d'une vingtaine de garçons. Mais j'ai gagné ! Je ne pensais pas que c'était exceptionnel, mais lorsque je suis arrivée au MIT, j'ai réalisé que nous n'étions que vingt filles dans une promotion d'un millier d'étudiants.
Préjugés et discrimination ne m'ont pourtant guère préoccupée parce que le MIT était une université qui soutenait beaucoup à ses étudiants et étudiantes. Ce n'était pas le cas de certains autres établissements. Lors d'un entretien d'admission dans une grande université on m'a demandé : « Pourquoi devrions-nous vous admettre ? Vous allez vous marier, avoir des enfants et laisser tout tomber. » Je me suis vraiment sentie insultée. À l'époque, une autre université où j'aurais aimé étudier, le California Institute of Technology, n'acceptait même pas les femmes. Ce n'était donc même pas une option.
Le MIT a une longue tradition d'innovation sur le plan social autant que scientifique, ayant admis des étudiantes dès le milieu du XIXe siècle. Les enseignants que j'y ai rencontrés m'ont encouragée à viser encore plus haut qu'il ne m'aurait été possible sans leur appui. En outre, j'y étais au bon moment. Les ingénieurs étaient au maximum de leur prestige et ils cherchaient de nouvelles recrues parmi les étudiants. Ils étaient particulièrement bien disposés à l'égard des étudiantes, parce qu'on ne s'attendait pas normalement à ce qu'elles choisissent cette carrière. J'étais en deuxième année au MIT quand les Russes ont mis le Spoutnik sur orbite. Enseignants et responsables du gouvernement commencèrent immédiatement à accorder plus d'importance aux mathématiques, aux sciences et à l'ingénierie, au lycée comme à l'université. Ils considéraient alors ces disciplines comme le moteur de la croissance économique, et ils ne négligeaient pas leur importance pour la sécurité nationale.
À la fin des années soixante, alors que j'étais déjà membre du corps enseignant, le décret concernant l'application des mesures antidiscriminatoires en faveur des minorités dans les universités travaillant sur des projets financés par des fonds publics entra en vigueur. Il a été extrêmement bénéfique pour les étudiantes, et le MIT s'est immédiatement engagé dans ce sens en encourageant des mesures à la fois concrètes, pragmatiques et vigoureuses, visant à atteindre les objectifs fixés par ce décret.
Lorsque je fus nommée assistante en 1964, après avoir terminé mon doctorat, je ne pense pas qu'alors les hommes considéraient les femmes comme de futurs professeurs titulaires. Mais à ce moment, les deux professeurs qui m'avaient conseillée pour ma thèse et ma carrière professionnelle quittèrent l'université, ce qui laissa un trou béant dans le corps enseignant. On me demanda alors de rester. Ce fut le point de départ d'une carrière qui m'a permis de devenir professeur à part entière, puis doyenne de mon département. Je fus la première femme à occuper un tel poste, et j'étais probablement aussi la plus jeune titulaire d'un tel poste.
Pendant les années que j'ai passées au MIT, j'ai été, d'une manière très pragmatique, l'une des personnes qui ont aidé l'université à attirer des étudiantes et des enseignantes - et je leur ai servi de marraine afin de les aider à maintenir les normes traditionnellement élevées du MIT. Nous avions un groupe de femmes très actives dans le corps enseignant, et l'administration nous était très favorable parce que nous nous efforcions de résoudre tous les problèmes auxquels l'université était confrontée.
Pendant que j'étais au MIT, j'ai suivi l'évolution de l'industrie aérospatiale en participant à des conférences. Le nombre des femmes commença à augmenter spectaculairement vers le milieu des années soixante-dix, lorsqu'elles représentaient vingt pour cent du personnel dans cette spécialité. Il n'était désormais plus surprenant de participer à une réunion dans l'industrie et d'y trouver un certain nombre de jeunes femmes. C'est un secteur qui peut beaucoup attirer les femmes et leur offrir des défis à relever - un secteur de pointe et reposant sur l'information. Comme l'industrie aérospatiale est en évolution constante, il a été plus facile d'y réaliser également des changements dans le domaine social, en y intégrant plus de femmes.
À présent, je travaille pour le gouvernement fédéral, et l'évolution est extrêmement rapide ici aussi. Le ministère de la défense actuel, par exemple, a plus de femmes à des postes importants que jamais auparavant. Ce changement n'est pas le résultat d'une loi, mais de l'action d'hommes politiques. Le président Clinton et les ministres de la défense Les Aspin, William Perry et John Deutsch ont déclaré que telle était leur volonté. Et les femmes qui sont venues sont extrêmement compétentes.
Actuellement, à peu près vingt-cinq pour cent des nouvelles recrues de l'Armée de l'air sont des femmes. Elles peuvent faire carrière dans pratiquement tous les secteurs de ce corps d'armée. Moins de un pour cent des postes leur sont inaccessibles, par exemple le combat au sol. Les femmes pilotent des F-15, des F-16 et des C-17, des avions de toutes les tailles. Elles réparent les moteurs d'avions, télécommandent des satellites et assurent la protection des silos de missiles. Il y a même une femme astronaute - colonelle dans l'Armée de l'air - dans l'espace aujourd'hui. Notre personnel constitue un bon exemple de la capacité des femmes d'exceller dans les tâches lorsqu'elles se trouvent dans un milieu leur permettant de faire valoir leurs qualités.
DEBORAH YOW - Mme Deborah Yow est directrice des sports à l'université du Maryland, et elle a beaucoup d'influence dans tous les États-Unis dans le domaine des compétitions sportives entre universités.
Je viens d'une famille qui a une grande tradition sportive : les hommes, comme les femmes, sont joueurs ou entraîneurs. Ma sur aînée dirige le programme de basket-ball féminin de l'université de Caroline du Nord depuis vingt-trois ans et a été l'entraîneuse de l'équipe féminine américaine de basket-ball qui a remporté la médaille d'or à Séoul en 1988. Susan, ma sur cadette, a été l'entraîneuse de trois équipes universitaires et est à présent entraîneuse-adjointe d'une équipe de basket-ball professionnelle dans une nouvelle ligue féminine. Mon frère a joué au football américain à l'université.
J'étais étudiante à l'université - où je jouais dans l'équipe de basket-ball - depuis deux ans, lorsque la loi connue sous le nom de « Titre IX » (la section de la loi américaine de 1972 sur les droits civiques qui interdit la discrimination fondée sur le sexe dans les programmes d'éducation, y compris les sports, qui bénéficiaient de fonds du gouvernement fédéral) fut votée. Susan, qui avait un talent extraordinaire, fut, un peu plus tard, l'une des premières étudiantes à recevoir une bourse sur la base de ses exploits sportifs. Cela voulait dire que tous ses frais de scolarité étaient payés, alors que je devais payer toutes mes études en recourant aux prêts accordés aux étudiants et en travaillant le soir dans des supermarchés. Je n'ai fini de rembourser ces prêts qu'à l'âge de 28 ans.
J'ai été entraîneuse d'équipes féminines de basket-ball dans trois universités avant de me recycler dans l'administration des sports. J'ai eu beaucoup de chance dans ma carrière d'entraîneuse et comme directrice des programmes sportifs. Mais le fait est que lorsque vous êtes une femme ou lorsque vous êtes membre d'une minorité ethnique, cette condition vous suit au quotidien. Est-ce que j'ai été victime de la discrimination ? Est-ce que je le suis toujours ? Oui. Est-ce que je m'en soucie ? Non. Cela fait tellement partie de la société que lorsque vous êtes une femme dans un environnement traditionnellement dominé par les hommes, en particulier le sport, vous n'y faites guère attention. Certes, tout acte discriminatoire vous marque, mais d'une certaine façon, le seul moyen de survivre c'est d'exceller, d'accepter le fait que la discrimination existe et d'aller de l'avant. On apprend à s'en accomoder.
Lorsque je me préparais en vue des entretiens visant à sélectionner un nouveau directeur sportif à l'université Saint-Louis en 1990, le quotidien USA Today publia un petit article sur les quatre finalistes. J'étais la seule femme. Je participais alors à une conférence, et tout le monde avait lu cet article. Dans les couloirs, en me déplaçant d'une salle de réunion à une autre, je fus arrêtée en trois occasions différentes par des hommes qui étaient des directeurs sportifs et que je connaissais très bien. Chacun me communiqua le même message : « J'ai vu ton nom sur la liste des finalistes. Conseil d'ami : ne va pas à cet entretien. Tu es candidate pour la forme. Ne te laisse pas traiter comme cela. Tu n'as aucune chance d'avoir le poste. » Ils pensaient qu'ils m'aidaient, qu'ils me protégeaient. Lorsque j'en ai parlé à mon mari, il s'est mis en colère : « T'es-tu jamais considérée comme quelqu'un de purement symbolique ? » Je lui ai dit que non. « Dans ce cas, pourquoi commencer aujourd'hui ? » m'a-t-il rétorqué. J'ai eu le poste. L'an dernier, alors que j'avais accepté un nouveau poste à l'université du Maryland, j'ai revu l'un des trois hommes qui m'avaient conseillé de me retirer de la compétition. Il m'a dit : « Tu fais du bon travail, Debbie, partout où tu vas ! » J'étais très heureuse, parce que c'était sa façon d'expier son attitude passée.
Je devrais aussi mentionner ce qui s'est passé lors de l'entretien de sélection à l'université Saint-Louis. Je suis entrée dans la salle, où un groupe de quatorze hommes à l'air sévère étaient assis en demi-cercle face à la porte. Comme je ne savais pas où j'étais censée m'asseoir, j'ai pensé que je devais faire quelque chose pour briser la glace. J'ai demandé : « Où est la fosse aux lions ? » J'avais pensé que ce serait amusant. L'un des hommes m'a répondu sans sourire : « Vous y êtes. » Ils étaient on ne peut plus sérieux. Mais une heure et demie plus tard - ce qui était beaucoup plus de temps qu'ils n'avaient prévu pour l'entretien - ils votèrent pour moi plutôt que pour les trois autres candidats masculins.
Je suis en général assez réaliste. Une fois que j'occupe des fonctions ou que je me trouve dans une situation donnée, je décide de travailler plus et mieux, et de faire ce qui est nécessaire pour assurer que je pourrai satisfaire ou dépasser les normes qui ont été fixées pour moi en matière de résultats, de responsabilité et de productivité. Je suis prête à faire ce qu'il faut - et si cela signifie travailler douze heures par jour, tant pis. Toutefois, si j'atteignais le point où la charge de travail devenait insupportable, je continuerais à me maintenir au niveau de la norme tout en cherchant un autre travail. Mais je n'échouerai jamais.
Le Titre IX a changé la façon dont les responsables des sports dans les universités voient la participation des étudiantes aux compétitions entre les universités. L'impact a été positif dans l'ensemble. Sans cette loi, nous n'aurions pas accompli les progrès que nous avons réalisés sur le plan de la participation. Cela a été extrêmement utile. Cependant, je dois ajouter que je ne suis pas en faveur d'une stricte proportionnalité telle qu'elle serait définie par le pourcentage des étudiants et des étudiantes dans une université. C'est ce que la loi ordonne, mais cela manque de souplesse. Il faut être plus logique. J'aimerais que quelqu'un m'explique la logique du principe exigeant que si quarante-huit pour cent de la population estudiantine de l'université du Maryland est féminine, alors quarante-huit pour cent des places dans les équipes de sports de l'université doivent être réservées aux étudiantes et quarante-huit pour cent des bourses récompensant les exploits sportifs doivent leur être attribuées. Je suis plus en faveur de ce que j'appellerais une proportionnalité honnête - c'est-à-dire que si vous pouvez varier de plus ou moins sept points de pourcentage, cela sera considéré comme étant dans les normes.
Mais dans l'ensemble, le Titre IX a transformé notre culture. Par exemple, Mia Hamm, qui joua au football à l'université de Californie, a été choisie pour faire de la publicité pour une marque de shampooing. La loi a changé la façon de penser des citoyens. C'est aussi simple que cela, et c'est tout aussi significatif. Des traits qui sont normalement attribués aux femmes et qui ne sont pas nécessairement positifs, comme la faiblesse et la fragilité, sont en train de disparaître. Et c'est nécessaire, parce que la plupart des femmes que je connais réussissent dans la vie, soit individuellement, auquel cas elles sont responsables de leur propre bien-être, soit dans le cadre d'un couple, peut-être avec des enfants, dans lequel les deux adultes travaillent.
Le plus grand avantage que j'ai tiré des sports est la possibilité d'acquérir des talents de chef. Ceci est essentiel pour les femmes. Car les femmes autant que les hommes doivent apprendre à être des dirigeants.
(Les opinions exprimées dans ces déclarations ne reflètent pas nécessairement les vues du gouvernement des États-Unis.)
La
Société américaine
Revue
électronique de l'USIA, volume 2, numéro 2, juin
1997