LA COOP¡¦ATION DES ALLI¡¦
EN MATI¡¦E DE D¡¦ENSE CLASSIQUE
David Abshire
Recteur du Centre d'Etudes strat¡¦iques et
internationales
Repr¡¦entant des ¡¦ats-Unis ?l'OTAN de 1983 ?1987
Durant ma premi¡¦e ann¡¦ ?l'OTAN, en 1983, j'¡¦ais obs¡¦?par un paradoxe. D'un c¡¦? l'OTAN avait remport?une extraordinaire victoire strat¡¦ique. Les Alli¡¦ s'¡¦aient serr?les coudes ?propos du d¡¦loiement de leurs ?nbsp;Euromissiles ?nbsp;; la strat¡¦ie des Sovi¡¦iques visant ?les diviser avait ¡¦hou? La diplomatie multilat¡¦ale et bilat¡¦ale de l'OTAN ¡¦ait magistralement men¡¦. Lorsque les n¡¦ociateurs sovi¡¦iques interrompirent les n¡¦ociations ? Gen¡¦e, les Alli¡¦ entam¡¦ent le d¡¦loiement de leur missiles. Les Sovi¡¦iques avaient apparemment esp¡¦?que leurs allusions ?un retour de la guerre froide ¡¦ranleraient la r¡¦olution des Alli¡¦. Il n'en fut rien, et les n¡¦ociateurs sovi¡¦iques déçus durent revenir ?la table de n¡¦ociation.
D'un autre c¡¦? le succ¡¦ de l'OTAN au sujet du d¡¦loiement des forces nucl¡¦ires faisait partie du probl¡¦e. La question nucl¡¦ire occupait tellement non seulement le quartier g¡¦¡¦al de l'OTAN, mais aussi notre d¡¦artement d'¡¦at et notre minist¡¦e de la d¡¦ense, que personne n'¡¦ait dispos??affronter les probl¡¦es relatifs aux forces classiques.
Je savais parfaitement que, t¡¦ ou tard, nous nous acheminerions vers une nouvelle crise transatlantique ?propos de la composition des forces de d¡¦ense classique, et qu'une nouvelle initiative majeure s'imposait pour les am¡¦iorer. Mais il y avait un obstacle : l'Europe n'¡¦ait pas encore sortie de la r¡¦ession. Le taux de ch¡¦age ¡¦ait ¡¦ev?et les gouvernements de coalition ¡¦aient fragiles. Le succ¡¦ remport?au sujet des forces nucl¡¦ires de port¡¦ interm¡¦iaire (FNI) faisait na¡¦re le sentiment que le co¡¦ politique des mesures qui s'imposaient pour la d¡¦ense ¡¦ait consid¡¦able et que la d¡¦ense de l'Europe allait devoir reposer non pas sur les forces classiques, mais sur les forces nucl¡¦ires. Les politiciens europ¡¦ns savaient que les forces nucl¡¦ires ne co¡¦aient rien aux pays europ¡¦ns frapp¡¦ par la r¡¦ession, contrairement aux forces classiques qui n'¡¦aient donc pas appr¡¦i¡¦s.
?l'automne de 1983, la seule solution, en mati¡¦e de d¡¦ense classique, semblait r¡¦ider dans la coop¡¦ation en mati¡¦e d'armements. Il s'agissait de prendre une initiative visant ?mieux utiliser la base financi¡¦e, technique et industrielle sup¡¦ieure de l'Alliance dans la mise au point et la production d'¡¦uipement militaire. Avec l'aide de mes collaborateurs, je me mis ?r¡¦iger fr¡¦¡¦iquement un c¡¦logramme d'une quarantaine de pages qui fut bient¡¦ baptis?monstergram (c¡¦le monstre). Ce c¡¦logramme fut envoy?au secr¡¦aire d'¡¦at, au ministre de la d¡¦ense et au conseiller en mati¡¦e de s¡¦urit?nationale. Il d¡¦larait que, tout comme 1983 avait ¡¦?l'ann¡¦ des missiles, 1984 devait devenir l'ann¡¦ des programmes de d¡¦ense classique. Les tendances alarmantes qui se manifestaient dans l'¡¦uilibre des forces classiques entre l'OTAN et le Pacte de Varsovie ¡¦aient devenues le probl¡¦e principal de l'Alliance. Mais il y avait un autre danger : la frustration croissante du Congr¡¦ f¡¦¡¦al devant la mauvaise gr¡¦e de l'Europe ? rem¡¦ier ?ce d¡¦¡¦uilibre. L'am¡¦ioration des forces classiques s'imposait d'urgence. En l'absence de nouvelles ressources, la premi¡¦e mesure ?prendre devait ¡¦re une nouvelle initiative de grande port¡¦ en faveur de la coop¡¦ation en vue d'une meilleure utilisation des ressources disponibles.
Le ministre allemand de la d¡¦ense, Manfred W¡¦ner, me d¡¦lara confidentiellement qu'il avait l'intention de proposer ce qu'il qualifiait de ?nbsp;cadre conceptuel militaire ? Le Pentagone, d¡¦lorait-il, avait pris ?l'OTAN une s¡¦ie d'initiatives d¡¦ousues portant les noms barbares de Air Land Battle, Offensive Counter Air et Emerging Technologies. Ces mesures s'ajoutaient aux travaux effectu¡¦ par les militaires de l'OTAN sur des probl¡¦es tels que la frappe de cibles situ¡¦s profond¡¦ent ? l'int¡¦ieur du territoire ennemi. Il fallait, selon lui, adopter une m¡¦hode beaucoup plus coh¡¦ente, tant pour faire approuver les programmes par les divers parlements que pour am¡¦iorer la performance militaire. Une perspective ?long terme devait ¡¦re adopt¡¦, affirmait Manfred W¡¦ner, qui me demanda de le soutenir personnellement. J'¡¦ais enchant? car je consid¡¦ais cette id¡¦ comme l'¡¦¡¦ent principal d'une strat¡¦ie g¡¦¡¦ale susceptible de garantir une meilleure utilisation des ressources de l'OTAN.
Les mesures prises par les ministres de la d¡¦ense lors de leur r¡¦nion de d¡¦embre 1983 n'¡¦aient cependant pas suffisantes pour ¡¦iter une crise transatlantique. Nous ¡¦ions engag¡¦ dans une course contre la montre que nous allions perdre. Bien qu'encourag?par le fait que les ministres avaient conscience des probl¡¦es relatifs aux armes classiques et tout en ¡¦ant au courant de mes activit¡¦, le s¡¦ateur Sam Nunn n'avait pas pleinement confiance dans la capacit?du Pentagone de donner suite ?l'affaire. Il n'¡¦ait pas convaincu non plus de la volont?des capitales l¡¦hargiques d'Europe de consentir des efforts majeurs en mati¡¦e d'armes classiques. Il commen¡¦ discr¡¦ement ?¡¦udier des projets d'amendement pr¡¦oyant un retrait total de nos troupes au lieu d'une simple proposition en faveur d'un retrait partiel, dont il n'¡¦ait pas partisan. En tant que strat¡¦e des ressources, comme je l'appelais, il s'inqui¡¦ait de la fa¡¦n dont les ¡¦hecs alli¡¦ torpillaient les ¡¦ormes investissements des ¡¦ats- Unis dans l'OTAN. Il citait un exemple flagrant : en cas de crise, les ¡¦ats-Unis devraient envoyer en Europe mille cinq cents avions co¡¦ant plus de cinquante milliards de dollars, mais il n'y aurait pas suffisamment de hangars, ?leur arriv¡¦, pour abriter ces appareils.
L'argument avanc?par Sam Nunn ?l'appui d'un retrait ¡¦ait que l'absence d'investissement de l'Europe dans la d¡¦ense nous condamnait ?une strat¡¦ie du ?nbsp;croche-pied ? si bien que l'importance num¡¦ique des forces am¡¦icaines ne ferait, en fin de compte, aucune diff¡¦ence. Il proposait le retrait de quatre-vingt-dix mille hommes sur une p¡¦iode de trois ans. Son amendement donnait cependant aux Alli¡¦ un moyen d'¡¦iter ce retrait : il exigeait d'eux soit qu'ils tiennent la promesse, impos¡¦ en 1977, d'une augmentation de trois pour cent de leur contribution, soit qu'ils remplissent plusieurs conditions en mati¡¦e de production, ce qui aiderait ? r¡¦oudre des probl¡¦es tels que l'insuffisance d'installations et d'abris essentiels pour les avions am¡¦icains de renfort et les graves p¡¦uries de munitions.
Lorsqu'il fut d¡¦attu au S¡¦at par le comit?d¡¦ocrate, l'amendement propos?par Sam Nunn connut un succ¡¦ imm¡¦iat. Le bureau l¡¦islatif de la Maison-Blanche pensait qu'il pourrait recueillir plus de soixante-quinze voix au S¡¦at car les R¡¦ublicains se rangeaient ? l'opinion de Sam Nunn, qui jouissait aupr¡¦ d'eux d'une grande estime. La Maison-Blanche commen¡¦ ?laisser entendre qu'elle ne s'opposerait pas activement ?cet amendement ¡¦ant donn?la forte majorit?dont il paraissait jouir. Je commen¡¦is ?d¡¦esp¡¦er.
Je me d¡¦enai alors pour contacter par t¡¦¡¦hone tous les s¡¦ateurs que je connaissais. Je leur disais que si cet amendement ¡¦ait adopt? dans la foul¡¦ du d¡¦loiement des forces nucl¡¦ires de port¡¦ interm¡¦iaire et des n¡¦ociations sur la r¡¦uction mutuelle et ¡¦uilibr¡¦ des forces, cela risquait d'avoir des cons¡¦uences d¡¦astreuses. Dans mon d¡¦arroi, je fis appel au bon sens du s¡¦ateur John Warner, que j'avais pu joindre dans sa propri¡¦?de Virginie. Je r¡¦ssis ?le convaincre ! Il resterait avec nous et contacterait le s¡¦ateur John Tower, ?qui incomberait la t¡¦he de mener le combat au S¡¦at. Lors des d¡¦ats qui suivirent, John Tower, pr¡¦ident de la commission s¡¦atoriale des services arm¡¦, se montra ferme comme un roc devant ses coll¡¦ues. Adopter cet amendement, disait-il, reviendrait ?infliger un camouflet ?nos amis. Une telle mesure serait consid¡¦¡¦ par tous non pas comme un signal, mais comme un geste tyrannique. Ce ?quoi Sam Nunn r¡¦ondait : ?nbsp;Est-ce trop demander de nos amis et alli¡¦ qu'ils tiennent leurs promesses ? ?Il estimait qu'on ne pouvait pas regarder dans les yeux les soldats que l'on envoyait en Europe en leur disant : ?nbsp;Les gars, nous vous envoyons l?bas et quand vous arriverez, les Alli¡¦ auront ¡¦uis?leurs munitions. ?
Le s¡¦ateur Bill Cohen fit alors remarquer que ?nbsp;pour ce qui est de recourir ?la provocation, le s¡¦ateur de Georgie n'h¡¦ite pas et il a d¡¦?fait passer un message aux alli¡¦ europ¡¦ns ? M. Cohen proposa une autre solution, un amendement qui, au lieu du m¡¦anisme de retrait automatique de nos troupes envisag?par Sam Nunn, pr¡¦oyait des rapports sur les progr¡¦ de l'OTAN. Le pr¡¦ident Reagan lui-m¡¦e donna les derniers coups de t¡¦¡¦hone et l'amendement propos? par le s¡¦ateur Cohen fut adopt?
Vers cette ¡¦oque, Lord Peter Carrington rempla¡¦ Joseph Luns au poste de secr¡¦aire g¡¦¡¦al de l'OTAN. En d¡¦it de son titre de noblesse et de son prestige d'ancien premier Lord de l'Amiraut? d'ancien ministre de la d¡¦ense et des affaires ¡¦rang¡¦es, Peter Carrington faisait peu de cas des formalit¡¦. Il n'en n'avait pas besoin, et son premier acte fut de vendre la Rolls-Royce si ch¡¦e ? Joseph Luns. Peu apr¡¦ son arriv¡¦, il me convoqua ?son bureau pour que je l'aide ?interpr¡¦er l'avertissement donn??l'OTAN par le S¡¦at am¡¦icain.
Et quand je l'emmenai rendre visite ?Sam Nunn dans son bureau du S¡¦at, Lord Carrington lui dit : ?nbsp;S¡¦ateur, je suis d'accord avec vous. Pas avec votre m¡¦hode, remarquez, mais avec votre objectif. ?Je notai une affinit?imm¡¦iate entre l'excentrique aristocrate britannique et l'opini¡¦re s¡¦ateur de Georgie.
J'ai souvent pens?que Peter Carrington ressemblait ?l'ancien commandant supr¡¦e des forces alli¡¦s, Dwight Eisenhower. Ni l'un ni l'autre n'¡¦ait un visionnaire ou un conceptualiste, mais tous les deux poss¡¦aient le don de saisir le moment pr¡¦ent et d'amener des gens d'opinions diff¡¦entes, des alli¡¦ difficiles, ?coop¡¦er. Les grandes strat¡¦ies impliquent presque toujours une coalition et aucun plan ambitieux n'a la moindre chance de succ¡¦ s'il n'est pas dirig? par un Eisenhower ou un Carrington. En fait, c'est gr¡¦e au g¡¦ie de Peter Carrington que la menace d'un retrait de troupes s'est transform¡¦ en un redoublement des efforts de l'Alliance en mati¡¦e de d¡¦ense conventionnelle. Ce fut probablement le moment le plus d¡¦icat qu'ait connu l'OTAN depuis le retrait de la France de son commandement militaire, en tout cas pour ce qui est des relations au sein de l'Alliance. Le probl¡¦e, pour Lord Carrington, ¡¦ait de trouver le moyen d'obtenir suffisamment d'am¡¦iorations concr¡¦es pour pr¡¦enir l'adoption d'un autre amendement l'ann¡¦ suivante.
?l'automne de la m¡¦e ann¡¦, un an apr¡¦ notre monstergram de 1983, Washington commen¡¦ ?prendre au s¡¦ieux une nouvelle initiative de d¡¦ense conventionnelle. Le Pentagone et le d¡¦artement d'¡¦at ¡¦aient comme toujours en d¡¦accord et je craignais de voir Washington proposer une approche au coup par coup. Lord Carrington m'avait d¡¦lar?pr¡¦¡¦emment qu'il pensait, lui aussi, que l'OTAN devait se concentrer uniquement sur un ou deux projets majeurs et les mener ?bien. Le second probl¡¦e, d'ordre politique, portait sur le choix du pays qui parrainerait ce nouvel effort. Les autorit¡¦ am¡¦icaines et Lord Carrington reconnaissaient fort sagement que ce projet ne devrait pas ¡¦re ?nbsp;am¡¦icanis?nbsp;?et qu'il fallait persuader les Allemands de prendre l'initiative. Lors d'une r¡¦nion tenue en automne entre le pr¡¦ident Reagan et le chancelier Kohl, un accord fut conclu en faveur de la pr¡¦entation d'une initiative allemande, soutenue par les ¡¦ats-Unis, lors de la r¡¦nion des ministres de la d¡¦ense qui allait se tenir ?Bruxelles en d¡¦embre 1984.
Manfred W¡¦ner lut le document en question, l'approuva et pr¡¦enta aussit¡¦ une initiative qui mena ?la réévaluation la plus compl¡¦e des principes de d¡¦ense classique jamais entreprise par l'OTAN.
Au printemps suivant, ?mon invitation, Sam Nunn ¡¦ait de retour au Truman Hall. Apr¡¦ avoir assist??des expos¡¦ au si¡¦e de notre mission aupr¡¦ de l'OTAN, il se d¡¦lara favorablement impressionn?par la coh¡¦ence du programme con¡¦ pour am¡¦iorer le rendement des investissements dans la d¡¦ense et se demanda ?voix haute pourquoi le Pentagone n'avait pas un tel programme. Il se d¡¦lara enchant?du caract¡¦e positif du programme au cours d'un d¡¦euner avec Lord Carrington, lequel dit d'un ton songeur qu'il y aurait peut-¡¦re un autre amendement pour maintenir la pression, mais un amendement positif cette fois. Plus tard dans la journ¡¦, Sam Nunn me confia qu'il allait mettre de c¡¦?son amendement en faveur du retrait des troupes, mais qu'il ne voulait pas que cela se sache. Il souhaitait travailler en secret, avec son secr¡¦ariat et avec le mien, ? l'¡¦aboration d'un amendement motivant, alors que tout le monde s'attendrait ?ce qu'il demande de nouveau le retrait des troupes.
Avec l'assentiment de Sam Nunn, nous avons entam?des entretiens avec le vice-ministre de la d¡¦ense, William Taft, qui ¡¦ait pour nous un alli?indispensable en sa qualit?de pr¡¦ident de la nouvelle commission de l'OTAN pour la coop¡¦ation en mati¡¦e d'armements, dont la cr¡¦tion avait d¡¦oul?de notre ?nbsp;monstergram ?de Bruxelles. Dans sa version finale, le nouvel amendement Nunn mettrait de c¡¦?deux cents millions de dollars qui ne seraient d¡¦ens¡¦ par les services am¡¦icains que s'ils travaillaient en coop¡¦ation avec les alli¡¦. Ces derniers, de leur c¡¦? devraient apporter leur contribution financi¡¦e, mais pas sur une base ¡¦uivalente. L'amendement pr¡¦oyait en outre que cinquante millions de dollars seraient fournis pour des essais d'armes auxquels les ¡¦ats-Unis et les pays de l'OTAN proc¡¦eraient c¡¦e-?c¡¦e avant de les acqu¡¦ir. Deux s¡¦ateurs r¡¦olus, John Warner et Bill Roth, se joignirent ?Sam Nunn pour parrainer ce gigantesque pas en avant visant ?assurer une meilleure utilisation des ressources de l'OTAN. Le s¡¦ateur Ted Stevens, qui devint un d¡¦enseur influent de cet amendement au sein de la commission s¡¦atoriale des finances, avait visit?l'OTAN et conclu que le quartier g¡¦¡¦al de l'Organisation avait ?nbsp;repris la situation en main ?
Pr¡¦ent?dans un discours ¡¦oquent qui f¡¦icitait l'OTAN de ses progr¡¦ tout en critiquant vertement le minist¡¦e de la d¡¦ense dans d'autres domaines, l'amendement Nunn-Roth-Warner pr¡¦enait l'Europe qu'elle devait mettre de l'ordre dans ses affaires et relever le d¡¦i am¡¦icain. Il d¡¦larait aussi ?nos forces terrestres, navales et a¡¦iennes qu'elles devaient prendre davantage en consid¡¦ation la strat¡¦ie g¡¦¡¦ale dans l'utilisation de leurs ressources. L'Alliance avait fait de grands progr¡¦ dans l'ann¡¦ qui avait suivi le moment o? elle avait risqu?d'assister ?un retrait des troupes am¡¦icaines. Une nouvelle attitude entreprenante se dessinait.
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