Les Nations unies :
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L'Organisation des Nations unies est une institution indispensable « au sein de laquelle les ・ats-Unis vont continuer de jouer un r・e vital et actif », affirme M. David Welch, secr・aire d'・at adjoint aux affaires des organisations internationales. « En tant que pays fondateur, h・e et principal support financier de l'ONU, nous allons continuer ?renforcer l'Organisation et ?obtenir que la communaut?internationale soutienne les r・ormes n・essaires », dit-il. |
Les ・ats-Unis ・aient ?la t・e des efforts qui ont men??la cr・tion de l'Organisation des Nations unies et y ont jou?un r・e de premier plan depuis. La Charte des Nations unies a ・?r・ig・ ?San Francisco en 1945. L'ONU a son si・e ?New York depuis plus de cinquante ans, sur un terrain dont la famille Rockefeller lui a fait don. C'est au pr・ident Franklin Delano Roosevelt que l'on attribue l'invention du terme « Nations unies ».
La secr・aire d'・at, Mme Madeleine Albright, a r・emment d・lar?: « Le r・e ?l'origine de la cr・tion des Nations unies est plus actuel que jamais ». Les principaux objectifs pour lesquels l'ONU a ・?cr蜑e, ?savoir pr・erver la paix et la s・urit?internationales ; encourager la coop・ation en mati・e de r・lement des probl・es ・onomiques, sociaux, culturels et humanitaires internationaux ; promouvoir le respect des droits de l'homme et des libert・ fondamentales ; d・elopper des relations amicales entre les pays et ・re un centre d'harmonisation des mesures prises par les pays ・ats pour atteindre leurs objectifs communs, sont tout aussi importants aujourd'hui qu'ils l'・aient ?la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L'interd・endance des nations est maintenant un fait ・abli. Les obstacles entre les pays et les peuples sont abattus ; le commerce, la technologie, les personnes et les id・s circulent librement dans toutes les r・ions du monde. Pourtant, au fur et ?mesure que ces contacts augmentent, nous sommes tous plus vuln・ables aux probl・es des autres. La paix et la s・urit?sont chaque jour menac・s par les conflits arm・, le terrorisme, le trafic des stup・iants, les crises ・onomiques, les maladies, les armes de destruction massive, la faim, les catastrophes humanitaires, les violations des droits de l'homme et la contamination de l'environnement naturel. Aucun pays, qu'il soit puissant ou non, ne peut r・oudre ?lui seul ces probl・es ou se permettre de les ignorer.
L'ONU est un moyen efficace, quoique parfois imparfait, de forger un consensus et d'encourager la collaboration internationale. Si l'ONU n'existait pas, il nous serait infiniment plus difficile de trouver des solutions pacifiques aux conflits et d'obtenir le soutien de la communaut?internationale aux objectifs de la politique ・rang・e des ・ats-Unis. L'ONU fournit une structure institutionnelle qui permet aux pays d'・hanger des id・s, de coop・er ?la r・lisation de t・hes complexes et d'・ablir des normes refl・ant des valeurs communes.
Voici quelques exemples des raisons pour lesquelles les travaux des Nations unies et des autres organisations internationales sont importants pour la politique ・rang・e des ・ats-Unis :
- Paix et stabilit? Les ・ats-Unis, qui fournissent la majeure partie des fonds destin・ au maintien de la paix et la plus importante force de police civile, qui soutiennent les op・ations effectu・s par l'OTAN pour le compte de l'ONU, et qui sont l'un des membres permanents du Conseil de s・urit? jouent un r・e majeur dans les efforts d・loy・ par les Nations unies pour maintenir la paix, encourager la d・ocratie et promouvoir les droits de l'homme dans le monde.
- S・urit?internationale. Les ・ats-Unis collaborent avec les autres pays, dans le cadre de l'ONU, pour d・ouer des menaces telles que le terrorisme, la prolif・ation nucl・ire, le trafic des stup・iants et la criminalit?
- Sant?et environnement. L'Organisation mondiale de la sant? le Programme commun de l'ONU pour la lutte contre le sida, le Programme des Nations unies pour l'environnement et les autres institutions aident ?mettre les populations ?l'abri de la maladie, de la pollution, des changements climatiques et autres dangers.
- Secours humanitaire. Le Bureau du haut commissaire des Nations unies aux r・ugi・, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Programme alimentaire mondial et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) figurent parmi les institutions sp・ialis・s des Nations unies qui aident les populations menac・s par les conflits, les catastrophes naturelles, la faim et d'autres dangers dans le monde. Les ・ats-Unis sont le pays membre qui apporte la plus forte contribution, et de loin, au financement de tous ces programmes humanitaires.
- S・urit?des transports. Le respect des normes de s・urit?des transports a・iens et maritimes est assur?par l'Organisation de l'aviation civile internationale et l'Organisation maritime internationale.
L'Assembl・ g・・ale (qui compte actuellement 189 ・ats membres) et le Conseil de s・urit?des Nations unies sont les organismes internationaux les plus importants du monde. Il n'existe aucun autre forum dans lequel un tel nombre et une telle diversit?de pays se r・nissent pour exposer leurs positions respectives et coordonner leurs efforts.
Les ・ats-Unis ont ?l'ONU un haut fonctionnaire qui a rang de ministre et d'importantes responsabilit・ en mati・e de politique ・rang・e am・icaine. De nombreux repr・entants permanents d'・ats membres ont occup?un poste de ministre des affaires ・rang・es ou de hautes fonctions gouvernementales dans leur pays. Si bien qu'?l'ONU, nous sommes en mesure de traiter d'importantes affaires internationales ?un niveau ・ev?
Les ・ats-Unis accordent depuis longtemps une grande importance ?leur participation aux activit・ de l'ONU. Il serait difficile de trouver un groupe d'Am・icains plus ・inents que ceux qui se sont succ・?au poste de repr・entant permanent des ・ats-Unis aupr・ des Nations unies. Parmi eux, je citerais Edward Stettinius, Henry Cabot Lodge, Adlai Stevenson, Arthur Goldberg, George Bush, Daniel Patrick Moynihan, Andrew Young, Jane Kirkpatrick, Madeleine Albright, Bill Richardson et notre repr・entant actuel, Richard Holbrooke.
?Washington, D.C., le Bureau des affaires des organisations internationales, que je dirige au d・artement d'・at, est le point focal de l'・aboration et de l'application de la politique des ・ats-Unis aux Nations unies et au sein de leurs institutions sp・ialis・s, et dans les autres organisations internationales. La mission des ・ats-Unis aupr・ des Nations unies, dont les bureaux sont situ・ en face du si・e de l'ONU, ?New York, tient le d・artement d'・at au courant des activit・ des Nations unies et fait des recommandations sur les mesures que devrait prendre le gouvernement am・icain. Des renseignements relatifs aux questions ・udi・s ?l'ONU sont fr・uemment communiqu・ aux ambassades des ・ats-Unis ?travers le monde.
En vertu de la Constitution des ・ats-Unis, la responsabilit?de la conduite des affaires ・rang・es est r・artie entre les divers corps du gouvernement f・・al. Ce concept de « s・aration des pouvoirs » est l'une des caract・istiques fondamentales de notre syst・e d・ocratique. Le d・artement d'・at fait partie de l'ex・utif, et nous collaborons constamment avec le pouvoir l・islatif, c'est-?dire le Congr・ des ・ats-Unis, afin de d・erminer les meilleures fa・ns d'appliquer la politique ・rang・e des ・ats-Unis au sein des organisations internationales.
Les avantages procur・ par une participation active des ・ats-Unis ?l'ONU ont ・?mis en ・idence durant la crise du golfe Persique. En 1991, le Conseil de s・urit?a en effet jou?un r・e crucial en forgeant une vaste coalition de pays, petits et grands, qui ont agi de concert pour mettre fin ?l'agression sans provocation lanc・ par Saddam Hussein contre le Kowe・.
En janvier 2000, quand les ・ats-Unis ont assum?par roulement la pr・idence du Conseil de s・urit? M. Holbrooke a proclam?« le Mois de l'Afrique ». Il a propos?des initiatives de grande port・ dans lesquelles la communaut?internationale ・ait invit・ ?s'attaquer aux probl・es de longue date qui assaillent le continent africain, y compris la propagation du sida, les violents conflits ethniques et politiques, les r・ugi・, la faim, la pauvret? les violations des droits de l'homme, le manque d'・ucation et la marginalisation ・onomique. Plusieurs hauts fonctionnaires, dont le vice-pr・ident et la secr・aire d'・at, ainsi que le pr・ident et des membres de la commission s・atoriale des relations ext・ieures, ont particip?aux d・ib・ations du Conseil de s・urit?durant ce mois. L'int・・ port??l'Afrique aux plus hauts ・helons du gouvernement a trouv?un ・ho dans le secteur priv?et dans les m・ias am・icains.
Des Am・icains occupent aussi de nombreux postes importants ?l'ONU m・e et dans ses institutions sp・ialis・s, notamment le poste de sous-secr・aire g・・al pour la gestion et celui de directeur ex・utif de deux agences humanitaires importantes, le Programme alimentaire mondial et l'UNICEF. Nous estimons que nous avons tout int・・ ?ce que des Am・icains comp・ents soient affect・ ?l'ONU ?tous les niveaux. Il vaut mieux ・alement que nous soyons repr・ent・ dans les comit・ qui traitent des questions d'importance internationale.
Il est donc clair que le gouvernement am・icain consid・e les Nations unies comme une institution indispensable. D'ailleurs, des Am・icains refl・ant un vaste ・entail d'opinions politiques soutiennent le r・e de premier plan que nous jouons ?l'ONU. Ils reconnaissent que les Nations unies peuvent apporter une contribution capitale ?la solution des grandes crises internationales et ?l'・ification d'un monde plus stable. Certains Am・icains expriment parfois la crainte de voir l'ONU devenir « un gouvernement supranational » qui menacerait la souverainet?des ・ats-Unis. De telles craintes sont injustifi・s. L'ONU est une assembl・ d'・ats souverains fond・ sur la coop・ation. Elle n'exerce sa souverainet?sur aucun ・at membre et serait d'ailleurs dans l'impossibilit?de le faire.
L'influence d'un ・at au sein d'une institution se mesure en partie par l'importance des ressources financi・es qu'il lui verse. Or les ・ats-Unis sont le pays qui apporte la plus grosse contribution financi・e ?l'ONU. Leur contribution annuelle, ?l'heure actuelle, d・asse largement deux milliards de dollars. Ce montant comprend les quote-parts vers・s au budget r・ulier de l'ONU et aux op・ations de maintien de la paix ainsi qu'aux nombreuses institutions sp・ialis・s et ?leurs filiales, notamment l'Organisation pour l'Alimentation et l'agriculture, l'Organisation mondiale de la sant? l'Organisation internationale du travail et l'Agence internationale de l'・ergie atomique. Les ・ats-Unis fournissent en outre plus d'un milliard de dollars par an, sous forme de contributions volontaires, aux programmes de l'ONU en faveur des secours d'urgence, de la d・ocratie et des droits de l'homme, et de la protection de l'environnement.
Tout membre influent d'une organisation a en outre le devoir de veiller ?ce qu'elle fonctionne de mani・e efficace, transparente et responsable. Sous le gouvernement Clinton, les ・ats-Unis ont pris la t・e des efforts visant ?mieux g・er et ?stabiliser les finances de l'ONU et de ses institutions. Ils soutiennent les initiatives du secr・aire g・・al visant ?instaurer une gestion de l'ONU plus transparente, plus r・eptive et reposant davantage sur la consultation. Parmi les changements op・・ r・emment dans le cadre des r・ormes de l'ONU, on peut citer :
Forte d'un personnel efficace et d'une bonne gestion, l'ONU pourra faire face plus efficacement aux probl・es mondiaux. Ces am・iorations de la gestion et les autres r・ormes en cours m・itent de recevoir le soutien de tous les ・ats membres.
?la fin de 1999, le Congr・ am・icain a vot?une loi que le pr・ident Clinton a sign・ et qui autorise le gouvernement ?payer ses arri・・ ?l'ONU et aux autres organisations internationales. Le montant total de ces arri・・ est de 926 millions de dollars qui viennent s'ajouter ?nos contributions statutaires et volontaires. Le Congr・ a assorti de certaines conditions le paiement int・ral de ces 926 millions de dollars. Ceci a soulev?des questions et des inqui・udes, mais le fait est que le Congr・ des ・ats-Unis, qui est compos?des repr・entants ・us du peuple am・icain, a la haute main sur le budget f・・al. Il peut fixer les conditions dans lesquelles l'argent du contribuable am・icain est d・ens?pour les programmes int・ieurs et pour toutes sortes d'activit・ internationales, y compris celles de l'ONU.
L'une des principales mesures qui s'imposent, selon nous, est la r・ision de l'・helle des contributions statutaires, c'est-?dire des quote-parts que versent les ・ats membres au budget de l'ONU. Ces contributions sont fix・s en fonction du produit national brut d'un pays (PNB) en tant que partie du PNB mondial. L'・helle des contributions n'a pas ・?modifi・ depuis 1972, et il y a longtemps que sa r・ision aurait d?avoir lieu. Depuis le dernier ajustement, 55 nouveaux ・ats membres ont ・?admis ?l'ONU. D'importants changements sont intervenus dans la capacit?de paiement des ・ats membres ; de nombreux pays connaissent une croissance ・onomique rapide et sont maintenant en mesure d'accro・re leur contribution. Nous devons avoir une nouvelle ・helle qui refl・e les r・lit・ ・onomiques et politiques actuelles, une ・helle dans laquelle le financement de l'ONU sera plus ・uitablement distribu?entre les membres de la communaut?internationale.
Les ・ats-Unis vont continuer ?jouer un r・e vital aux Nations unies. En tant que pays fondateur, h・e et principal support financier de l'ONU, nous allons poursuivre nos efforts pour renforcer l'Organisation et obtenir que la communaut?internationale soutienne les r・ormes n・essaires. Notre participation aux activit・ de l'ONU refl・e la fermet?de notre engagement envers une institution qui, selon la secr・aire d'・at, Mme Albright, « rassemble les nations autour des principes fondamentaux de d・ocratie, de libert?et de droit qui am・ioreront l'existence de tous les peuples ».