Le rythme actuel des d・ouvertes scientifiques offre une occasion sans
pr・・ent d'accomplir des progr・ d・isifs dans la lutte contre des maladies mortelles comme
le sida qui font payer un si lourd tribut au d・eloppement ・onomique et qui menacent la
prosp・it?et la stabilit?de l'・onomie mondiale.
De plus en plus souvent, le monde doit faire face ?des probl・es qui d・ordent les
fronti・es et auxquels les march・ ou les gouvernements, s'ils veulent agir seuls, ne peuvent
facilement trouver de solution. Qu'il s'agisse du blanchiment d'argent, de la criminalit?
financi・e, des changements climatiques ou de la r・uction de la biodiversit?plan・aire, la
recherche de solutions - qui b・・icieront au monde entier - n・essite une concertation et une
coop・ation mondiales.
Les propositions contenues dans l'Initiative du mill・aire du pr・ident Clinton cherchent ?
encourager une r・onse mondiale ?l'un des probl・es les plus urgents et les plus pressants au
plan moral : le fl・u des maladies infectieuses qui frappe surtout les pays qui sont les moins ?
m・e d'y faire face.
Le programme du pr・ident repose sur trois arguments forts : primo, la mise au point et la
fourniture de vaccins et de traitements pour les maladies infectieuses sont l'un des
investissements les plus productifs que nous puissions faire pour le d・eloppement
・onomique des pays les plus pauvres ; secundo, les le・ns tir・s de l'exp・ience r・ente en
mati・e de d・eloppement et les progr・ scientifiques nous permettent d'esp・er avoir un
impact r・l sur la propagation mondiale de ces maladies ; tertio, la coop・ation entre les
secteurs public et priv? aux niveaux tant national qu'international, est n・essaire pour r・liser
cet objectif.
Combattre les maladies infectieuses est un imp・atif ・onomique et moral
Il peut para・re surprenant qu'un ministre des finances accorde autant d'importance aux
actions destin・s ?pr・enir et vaincre les maladie dans le monde en d・eloppement. Mais
c'est pr・is・ent parce que je suis ministre des finances que je suis profond・ent conscient
de l'・orme enjeu, aux plans ・onomique et humain et ?celui de la s・urit? que constitue
pour les ・ats-Unis le d・eloppement des pays les plus pauvres.
Il n'est pas exag・?d'affirmer, qu'?l'heure actuelle, le plus important obstacle au
d・eloppement humain de ces pays est le spectre de maladies comme l'infection par le virus
de l'immunod・icience humaine (VIH) et le sida, dont la propagation, ces derni・es ann・s, a
・?particuli・ement rapide et m・e brutale.
Cinquante millions de personnes dans le monde sont atteintes par le VIH ; plus de 16
millions de personnes d・?en sont mortes et, pour la seule ann・ 1999, le nombre de d・・
li・ ?cette maladie a atteint le chiffre record de 2,6 millions. En Afrique subsaharienne, qui
totalise 85 % des cas de d・・ dus au sida, l'esp・ance de vie, qui progressait depuis des
d・ennies, d・line rapidement dans de nombreux pays. Dans cinq pays africains, au moins,
plus de 20 % des adultes sont s・opositifs. En Afrique australe, on s'attend ?voir l'esp・ance
de vie, qui atteignait 59 ans au d・ut des ann・s 90, revenir, dans cinq ?dix ans, ?45 ans,
c'est-?dire au niveau o?elle ・ait dans les ann・s 50. Et c'est parmi les jeunes femmes
enceintes qu'on rel・e le plus fort pourcentage de nouveaux cas d'infection par le VIH.
La vie des femmes est de plus en plus affect・ par ce fl・u. En effet, c'est surtout sur elles
que retombe la charge de soigner les malades, et ce sont g・・alement les jeunes filles et
jeunes femmes qui sont les plus vuln・ables ?la maladie. Dans de nombreuses r・ions, le taux
d'infection par le VIH et le sida des jeunes filles est de trois ?cinq fois plus ・ev?que celui
des jeunes gens. Dans certains endroits de l'Afrique du Sud, pr・ d'un tiers des femmes
enceintes sont s・opositives, contre 1 % seulement en 1990. Dans un continent o?les femmes
accomplissent une part disproportionn・ du travail physique et contribuent de fa・n cruciale
au budget familial, l'affaiblissement provoqu?par le sida est particuli・ement cruel.
On s'inqui・e surtout de la rapidit?avec laquelle cette infection se propage et on redoute
que ce qui se passe en Afrique ne soit sur le point de se produire ailleurs. Les taux d'infection
progressent rapidement en Asie, o?plusieurs pays sont au bord d'une pand・ie ?grande
・helle et doivent r・gir tr・ vite s'ils ne veulent pas conna・re la catastrophe qui frappe
l'Afrique. Certaines r・ions d'Am・ique latine et des Antilles, nos voisins, pr・entent
・alement des taux ・ev・ et croissants d'infection. Les pays de l'ancienne Union sovi・ique et
de l'Europe de l'Est sont ・alement touch・ : l'an dernier, le taux de progression de l'infection
constat?en Russie a ・?le plus rapide du monde.
Parall・ement, des millions de personnes dans le monde continuent ?・re les victimes de
maladies s・ulaires. La tuberculose, par exemple, provoque plus de deux millions de morts
par an et les souches qui r・istent aux traitements nagu・e efficaces se r・andent. En fait, la
tuberculose est la cause du d・・ de milliers de s・opositifs, leur syst・e immunitaire affaibli
ne leur permettant pas de r・ister ?cette maladie contagieuse que peut peuvent aussi bien
contracter des personnes en bonne sant?
Tout compte fait, les maladies infectieuses sont la premi・e cause de mortalit?dans le
monde. Parmi les personnes ・・s de moins de 45 ans, elles sont responsables de pr・ de la
moiti?des d・・. Il ne s'agit pas seulement d'une crise humanitaire, mais d'une v・itable crise
sociale et ・onomique.
L?o?l'esp・ance de vie diminue, c'est surtout en raison d'une hausse de la mortalit?des
jeunes adultes. Or, comme le confirment les recherches, la croissance ・onomique d'un pays
d・end essentiellement de la fraction de sa population en ・e de travailler. Une ・ude r・ente
de la Banque mondiale estime que le sida risque de r・uire d'environ 1 % le taux de
croissance annuel du PIB de 30 pays d'Afrique subsaharienne. Le fardeau que font peser ces
maladies accro・ encore la pauvret?qui a facilit?l'・ablissement de ces maladies. La prise en
charge des malades gr・e les budgets de sant?et surcharge les ・ablissements hospitaliers.
Pour faire face ?leurs d・enses m・icales, les familles des malades, d・?pauvres, sont
contraintes de vendre leurs maigres biens et d'ajourner leurs d・enses dans des domaines
aussi essentiels que l'・ucation, ce qui les entra・e dans une spirale de d・lin ・onomique. ?
lui seul, le sida a fait un nombre alarmant d'enfants orphelins : plus de 11 millions dans le
monde, dont pr・ d'un demi million en Afrique.
Si ces pays ne se d・eloppent pas, ils ne peuvent contribuer ?la croissance ・onomique
mondiale si importante pour les ・ats-Unis, dont plus de 40 % des exportations sont dirig・s
vers les pays en d・eloppement. Les d・resses ・onomiques nationales et les instabilit・
politiques qui accompagnent in・itablement des pertes humaines de cette ampleur peuvent
causer au syst・e mondial dans son ensemble des perturbations plus importantes encore.
Pour toutes ces raisons, le soutien au d・eloppement et ?la fourniture de vaccins et de
traitements efficaces pour les maladies infectieuses est l'un des investissements les plus
rentables que nous puissions faire, tant pour le d・eloppement ・onomique de ces pays que
pour la prosp・it?et la stabilit?de l'・onomie mondiale.
Nous pensons que c'est l?un imp・atif fondamentalement humanitaire, mais que c'est
aussi un imp・atif du point de vue de notre ・onomie et de notre s・urit?nationale. Or
l'exp・ience acquise au niveau mondial et le rythme des progr・ scientifiques nous mettent
aujourd'hui en bien meilleure position pour relever ce d・i.
Apporter une aide qui comptera
C'est maintenant que devons nous attaquer aux maladies infectieuses et ?celles li・s ?la
pauvret? La le・n tir・ des initiatives internationales visant ?combattre les maladies
infectieuses nous a certes appris qu'il n'y a pas de solutions simples et faciles, mais nous
sommes aujourd'hui en position bien plus forte qu'il y a quelque ann・s pour aider les pays
concern・ ?progresser concr・ement.
D'abord, il y a une formidable acc・・ation de nos connaissances scientifiques. ?
l'・idence, l'une des raisons de la fr・uence des maladies infectieuses est la d・icience de nos
connaissances scientifiques ?leur endroit et c'est seulement l'am・ioration de celles-ci qui
peut nous permettre de mettre au point les vaccins et m・icaments n・essaires. Mais, comme
l'a dit un responsable de laboratoire pharmaceutique lors d'une r・ente r・nion sur le sujet
avec le pr・ident Clinton, nous sommes entr・ dans un ?・e d'or ?en mati・e de recherche et
de d・ouvertes. D'importants progr・ ont ・?r・emment accomplis pour ce qui est du
paludisme, du pneumocoque et du sida et nous sommes persuad・ que l'adoption d'une
politique officielle peut stimuler de fa・n d・isive les efforts priv・ de recherche dans ce
domaine.
Ensuite, nous disposons de nouveaux outils pour mettre d'importantes ressources
int・ieures et ext・ieures au service de cet effort. Le simple manque de moyens financiers
pour couvrir le co・ des investissements n・essaires ?la mise en place des services de sant?
m・e les plus ・・entaires constitue, ?l'・idence, un obstacle majeur ?l'am・ioration des
r・ultats en mati・e de sant?dans ces pays.
En moyenne, le budget sant?des pays les plus pauvres du monde n'est que de l'ordre de
15 dollars par an et par personne, c'est-?dire moins qu'il en co・e pour vacciner un enfant
contre neuf maladies infantiles, notamment la polio, la rougeole et le t・anos. Aux ・ats-Unis,
notre budget sant?se monte ?des milliers de dollars par an et par personne. Dans les pays en
d・eloppement les plus pauvres, il n'y a que 14 m・ecins et 26 infirmi・es en moyenne pour
100.000 malades, contre 245 m・ecins et 878 infirmi・es aux ・ats-Unis. Huit cents millions
de personnes dans le monde vivent avec moins d'un dollar par jour. La terrible r・lit?c'est
que, pour la plupart des pays en d・eloppement, le co・ des soins des malades atteints du sida
d・asserait de loin leur revenu par habitant s'ils voulaient les soigner comme aux ・ats-Unis.
Nous ne pouvons esp・er ・iminer l'・art de revenu qui existe entre les divers pays, mais
le programme en faveur des pays pauvres tr・ endett・ (PPTE) nous donne un moyen
d'accro・re les fonds dont ils disposent et s'assurer que ces ressources cibleront bien les
priorit・ fondamentales du d・eloppement humain, tels les services de sant?de base.
Le programme PPTE, lanc?en 1996 et encore renforc?l'an dernier, a d・?aid?certains
des pays les plus pauvres du monde ?consacrer ?leur d・eloppement humain les pr・ieuses
ressources qu'ils devaient nagu・e consacrer au remboursement de leurs dettes. Lorsqu'il sera
totalement financ?et mis en ・uvre, le programme PPTE renforc?sera un instrument encore
plus puissant pour aider ces pays ?consacrer davantage de moyens ?la lutte contre les
maladies infectieuses.
L'an dernier, le gouvernement ougandais a vu le service de sa dette r・uit de plus de 45
millions de dollars dans le cadre de programme PPTE initial et il ainsi pu accro・re de pr・ de
55 millions de dollars ses d・enses dans les secteurs de la sant?et de l'・ucation et
notamment faire un effort majeur pour lutter contre l'・id・ie d'infection par le VIH et le
sida. On estime que le taux d'immunisation des enfants ougandais devrait passer de 55 % en
1996 ?60 % en 2002. En mati・e de d・enses de sant? l'une des grandes priorit・ pour les
ann・s ?venir, que le programme PPTE renforc?de r・uction de la dette doit permettre
d'honorer, c'est de g・・aliser la diffusion d'informations concernant le VIH et le sida, en
particulier dans les collectivit・ rurales.
Il est important ・alement d'・uquer les filles, car cela pr・ente l'avantage de r・uire la
propagation du VIH et du sida. Les ・udes men・s au Za・e (R・ublique d・ocratique du
Congo), au Zimbabwe et ailleurs montrent toutes nettement que la hausse du taux de
scolarisation des filles au niveau du secondaire s'accompagne d'une forte r・uction de la
transmission du VIH. Dans le monde en d・eloppement, les donn・s en mati・e de sant?
confirment que le niveau d'・ucation est maintenant fortement li??la probabilit?que les
femmes auront des relations sexuelles prot・・s. C'est pourquoi, dans le cadre du programme
PPTE, la nouvelle d・arche en mati・e de pr・s place l'・ucation f・inine parmi les
investissements sociaux cruciaux ?r・liser en priorit?
Enfin, nous comprenons mieux aujourd'hui l'importance d'une distribution efficace des
vaccins et des traitements et les conditions qui la sous-tendent. ?l'・idence, il est inutile
d'exp・ier des tonnes de vaccins et de m・icaments vers les ports des pays pauvres si ceux-ci
ne seront pas administr・ ?ceux qui en ont besoin. Par ailleurs, il n'est gu・e utile
d'administrer des vaccins et des m・icaments ?des gens qui ne b・・icient pas des moyens
・・entaires pour se maintenir en bonne sant?- suppl・ents en vitamine A et en fer, par
exemple - ou pour emp・her les maladies - moustiquaires autour des lits pour ・iter le
paludisme - ou qui ne re・ivent pas les informations qui permettraient d'・iter la propagation
du VIH et du sida. Les probl・es de ce genre ont souvent, dans le pass? constitu?un
important obstacle aux efforts internationaux de lutte contre les maladies cardiaques. Mais,
aujourd'hui, les liens ・roits entre les diff・ents ・・ents des syst・es de sant?sont bien
compris de la communaut?des acteurs de l'aide au d・eloppement et leur prise en compte est
couronn・ de succ・.
Cette dimension se retrouve dans l'Initiative du mill・aire du pr・ident et dans les plans
・abor・ actuellement par la Banque mondiale, qui accordent une grande attention ?un
important transfert de ressources vers l'am・ioration de la fourniture des prestations m・icales
de base, notamment de vaccins et de m・icaments.
Nous comprenons mieux ・alement aujourd'hui qu'il ne s'agit pas seulement d'une
question d'argent, mais aussi d'une question de comp・ences et d'engagement permanent. Plus
pr・is・ent, les gouvernements des pays en d・eloppement doivent se fixer des objectifs
pr・is afin de renforcer leur syst・e de sant?et am・iorer ses r・ultats. Quant aux pays
donateurs, aux organismes internationaux et aux organisations non gouvernementales pr・ents
dans les pays en d・eloppement, ils doivent travailler ensemble pour trouver les solutions qui
marcheront le mieux dans le pays concern? car il est ・ident que l'application de ces
principes donne des r・ultats concrets.
En Ouganda et en Tha・ande, par exemple, des programmes innovateurs r・ents, soutenus
par la communaut?internationale, ont commenc??inverser la tendance du taux d'infection
par le VIH dans les groupes ?haut risque. Au S・・al, un investissement rapide dans des
programmes de pr・ention a permis de maintenir le taux d'infection par le VIH ?un faible
niveau. Au Bangladesh - dont les d・enses annuelles de sant?ne sont que de 4 dollars par
personne - l'aide apport・ par la Banque mondiale, l'USAID et d'autres donateurs importants a
permis la mise en place de r・eaux de sp・ialistes dispers・ dans des milliers de villages et de
bidonvilles, qui ont permis de r・uire de pr・ de moiti?le taux de mortalit?infantile entre
1980 et 1997.
Encourager la mise au point de vaccins
Dans son discours sur l'・at de l'Union, le pr・ident Clinton a annonc?une initiative qui
repose sur ces r・lit・ : l'ampleur et l'urgence du probl・e et la possibilit?qui s'offre
aujourd'hui ?nous de lancer une action mondiale efficace.
Ce programme renforce le soutien apport?par le secteur priv? notamment les
laboratoires pharmaceutiques qui peuvent fournir l'・・ent recherche et d・eloppement
indispensable ?la mise au point de vaccins efficaces. Nous nous appuyons aussi sur
l'engagement du secteur associatif, notamment sur des organisations comme la fondation
cr蜑e par Bill Gates, le pr・ident de Microsoft, qui a contribu?si g・・eusement ?la lutte
contre la maladie, et nous mettons ?profit le savoir-faire des gouvernements dont le r・e est
important pour donner ?cet effort une dimension internationale.
L'initiative du pr・ident comporte quatre grands volets. Le premier est la mobilisation de
ressources internationales suppl・entaires pour aider les pays les plus pauvres ?acheter les
vaccins existants pour leurs enfants. De nombreux pays pauvres n'ont pas les moyens
d'acheter ces vaccins. Pour r・oudre ce probl・e, le budget 2001 du pr・ident propose une
subvention de 50 millions de dollars ?l'Alliance mondiale pour la vaccination et
l'immunisation (GAVI) afin de lui permettre d'acheter des vaccins pour les enfants. Ce geste
devrait susciter d'importantes contributions d'autres pays et de fondations. Il accro・ra par
ailleurs de fa・n d・isive la cr・ibilit?de l'engagement de la communaut?internationale ?
fournir un march?pour les futurs vaccins, notamment contre le sida, lorsqu'ils auront ・?mis
au point. En outre, l'initiative du pr・ident a suscit?l'engagement, de la part de l'industrie
pharmaceutique ?donner des vaccins dont la valeur atteint des centaines de millions de
dollars.
Le second volet est la redistribution des ressources internationales existantes afin
d'appuyer, dans les pays pauvres, l'・ification de l'infrastructure qui permettra d'assurer la
vaccination, de distribuer les m・icaments et de dispenser les prestations m・icales
・・entaires.
Le pr・ident Clinton a appel?les banques de d・eloppement multilat・ales ?affecter 400
millions de dollars suppl・entaires, qui s'ajoutent aux 900 millions de dollars de ressources
concessionnelles annuelles, en vue de la mise en place de services de sant?・・entaires - la
pr・ention et le traitement des maladies infectieuses, notamment du sida, ・ant bien s・ un
・・ent essentiel de ces services de base.
Le troisi・e volet est l'intensification de la recherche de moyens plus efficaces afin de
traiter et pr・enir les maladies qui affectent largement les pays en d・eloppement, notamment
l'infection par le VIH et le sida, le paludisme et la tuberculose.
Pour 2001, le pr・ident a propos?pour l'Institut national de la sant?un budget qui
comporte une importante augmentation du financement des recherches orient・s vers la mise
au point de vaccins contre ces maladies mortelles qui affectent surtout les pays en
d・eloppement. En ce qui concerne la recherche relative ?un vaccin contre le sida, les fonds
seront substantiellement augment・ dans le budget 2001 et auront plus que doubl?par rapport
au budget de 1997.
Le pr・ident a ・alement propos?100 millions de dollars suppl・entaires pour la
pr・ention et le traitement du sida dans les pays en d・eloppement notamment d'Afrique et
d'Asie. Nous pouvons faire des progr・ d・isifs contre le VIH et le sida en diffusant une
information claire sur les strat・ies de pr・ention et de traitement des maladies sexuellement
transmissibles. Nous appelons d'autres pays ?se joindre ?nous et ?d・ager des budgets ?
cette fin.
Le quatri・e volet consiste ?mobiliser les comp・ences scientifiques et technologiques
du secteur priv?pour la mise au point de nouveaux vaccins contre les maladies infectieuses.
Si l'on a d・?constat?d'importants progr・, chacun s'accorde ?reconna・re que les
perspectives offertes par le march?ne sont pas suffisamment attirantes pour pousser les
laboratoires pharmaceutiques ?mettre au point des vaccins et des traitements contre les
maladies qui affectent surtout les pays en d・eloppement. L'Organisation mondiale de la sant?
estime que seulement 10 % des 50 ?60 milliards de dollars d・ens・ annuellement en
recherches m・icales et pharmaceutiques ciblent les maladies qui affectent 90 % de la
population mondiale.
Pour s'attaquer ?ce probl・e, le pr・ident propose un m・anisme de cr・it d'imp・ pour
les ventes de vaccins contre le paludisme, la tuberculose, le VIH et le sida et toute autre
maladie infectieuse causant plus d'un million de morts par an dans le monde. Selon cette
proposition, la soci・?vendant un vaccin qui r・ond aux crit・es pourrait avoir droit ?un
cr・it d'imp・ ・al au montant qu'aurait pay?pour ce vaccin une organisation non
gouvernementale (telle que l'UNICEF) qui aura re・ des fonds de l'Agence des ・ats-Unis
pour le d・eloppement international (USAID).
De 2002 ?2020, l'USAID pourrait appliquer ce m・anisme de cr・it d'imp・ aux ventes
de vaccins ?concurrence d'un milliard de dollars par an. Ce cr・it d'imp・ appuierait l'achat
de vaccins pour les maladies vis・s lorsqu'ils seront disponibles. Le pr・ident demande aux
autres gouvernements de prendre des engagements semblables, de fa・n ?pouvoir assurer
l'avenir d'un march?pour ces vaccins dont la n・essit?se fait cruellement sentir.
En outre, notre gouvernement a indiqu?qu'il ・ait pr・ ?soutenir le principe d'un cr・it
d'imp・ pour certaines d・enses li・s aux tests cliniques de certains vaccins, semblable au
cr・it pour la mise au point de ?m・icaments orphelins ?qui existe d・? Ce cr・it
repr・enterait 30 % du co・ des tests cliniques sur des humains de vaccins contre les maladies
cibl・s par l'initiative pr・identielle. Ce cr・it constituerait, pour les laboratoires
pharmaceutiques, une incitation suppl・entaire ?entreprendre des recherches pour la
d・ouverte de nouveaux vaccins et ?acc・・er leur mise au point.
Conclusion
Face ?l'ampleur et la complexit?du d・i que pose la lutte contre les maladies infectieuses
et aux difficult・ rencontr・s jusqu'ici, nous avons eu tendance ?laisser un sentiment
d'impuissance ・raser nos espoirs. Dans le monde, les maladies infectieuses, notamment le
sida, tuent des millions d'enfants ; elles affaiblissent et font mourir des dizaines de millions de
jeunes adultes. Leurs effets d・astateurs, aux plans humain et ・onomique, ne sont que trop
・idents.
Pourtant, des pays comme l'Ouganda, la Tha・ande, le S・・al et d'autres nous donnent
des exemples frappants de progr・ concrets et nous constatons que des efforts mondiaux bien
coordonn・ peuvent avoir un ・orme impact. En sont la preuve l'・adication de la variole, les
heureux r・ultats obtenus par la campagne contre la poliomy・ite qui s'ach・e et le
remarquable effort mondial de lutte contre l'onchocercose, qui a jugul?cette maladie dans 11
pays d'Afrique et permis ?185.000 personnes infect・s de ne pas perdre la vue.
Je le r・・e, nous sommes persuad・ qu'une occasion historique s'offre ?nous aujourd'hui
de progresser dans la lutte contre toutes les maladies mortelles qui font peser un tel fardeau
sur les ・onomies en d・eloppement. Il est crucial d'agir d・ maintenant pour susciter le vaste
effort international qui permettra de traiter le probl・e ?sa source.
|