Les investissements étrangers sont considérés comme l'une des principales forces qui ont pour effet de stimuler l'intégration en cours de l'économie mondiale, d'encourager la croissance dans les marchés naissants, de favoriser la concurrence et l'innovation dans les pays industriels ainsi que de transférer les techniques et les connaissances dans le monde entier. Toutefois, leurs détracteurs soulignent qu'ils entraînent la délocalisation d'entreprises accompagnée de la suppression d'emplois dans le pays d'origine.

A l'heure actuelle, des centaines de traités bilatéraux d'investissement régissent les investissements étrangers. Les dispositions de ces traités varient beaucoup d'un pays à un autre et ne couvrent pas un certain nombre des grands problèmes que suscite la mondialisation de la production.

Cette année, l'Organisation de coopération et de développement économiques compte mener à bien l'élaboration des premières règles multilatérales qui régiront les investissements internationaux. Lorsqu'il sera achevé, l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI) sera ouvert à la signature de tous les pays. Cet accord vise à accorder aux investisseurs une meilleure protection contre l'expropriation et contre d'autres mesures arbitraires, à établir des mécanismes de règlement des différends et à créer un ensemble uniforme de règles portant sur la protection des investisseurs et sur leur accès au marché qui ne sont pas actuellement incorporées dans les traités bilatéraux d'investissement.

Le présent numéro de Perspectives économiques examine les nouvelles règles qui sont à l'étude, le lien entre le commerce et les investissements, ainsi que les efforts croissants visant à mettre fin à l'un des grands obstacles aux investissements, à savoir les pots-de-vin et la corruption en général.