COPS : LE PARTENARIAT ENTRE LA POLICE
ET LA
POPULATION
LOCALE
A la suite de la promulgation en 1994 de la loi sur les crimes et d・its accompagn・ de violence, le minist・e de la justice a ・abli un service charg?de favoriser l'int・ration des fonctionnaires de police ?la vie des communes, dont l'acronyme anglais est COPS (Office of Community-Oriented Policing Services). Dans le pr・ent expos?fait en avril 1997 devant la sous-commission du budget de la Chambre des repr・entants, le directeur du COPS, M. Joseph Brann, donne un aper・ des activit・ de son service qui encourage le partenariat entre la police et les citoyens dans le cadre de la lutte contre la criminalit?
En octobre 1994, le ministre de la justice, Mme Janet Reno, a ・abli l'Office of Community-Oriented Policing Services (COPS), en vue de l'application du titre premier de la loi sur les crimes et d・its accompagn・ de violence. Cette partie de la loi de 1994 porte sur le partenariat pour la s・urit?publique et sur l'int・ration des fonctionnaires de police ?la vie de la collectivit? Elle pr・oit l'embauche de cent mille fonctionnaires de police suppl・entaires dans diverses communes du pays.
Ce qui donne ?notre programme une importance cruciale et qui assurera son succ・ ?long terme, c'est le fait que les fonctionnaires de police dont nous versons le traitement s'int・rent ?la vie des quartiers et qu'ils s'efforcent de former avec leurs habitants une alliance qui les aidera ?combattre la criminalit?sur le plan local.
Cette int・ration repose sur les liens unissant les fonctionnaires de police aux citoyens qu'ils se sont engag・ ?servir et ? prot・er. Les fonctionnaires de police ・ablissent des contacts positifs avec la population des quartiers auxquels ils sont affect・. Ils apprennent ? conna・re les enfants, les commer・nts, les familles, aussi bien que les malfaiteurs et les fauteurs de troubles. Ils coop・ent avec les ・oles, les ・lises, les associations et les organismes publics pour r・oudre les probl・es des quartiers, au lieu de se borner ? r・gir constamment aux m・es difficult・.
Cette alliance avec la population locale n'est pas une solution propos・ par un gouvernement central envahissant pour venir ? bout de la criminalit? mais une strat・ie ・abor・ au niveau local par les fonctionnaires de police qui savent mieux que quiconque ce qui marche et ce qui ne marche pas. Mes vingt-six ann・s d'exp・ience dans la police m'ont convaincu des r・ultats positifs de l'int・ration de la police ?la vie de la collectivit?
Mon exp・ience dans ce domaine
Pendant vingt et un ans, j'ai fait partie de la police de Santa Ana, en Californie, o?je me suis ・ev?du rang de simple agent ? celui de capitaine. J'avais ・?d蜃u, au d・art, par le travail de la police, mais si je suis rest??mon poste, c'est parce que le nouveau chef de la police locale a inaugur?dans ses services l'int・ration de la police ?la vie des quartiers. J'ai vu alors que la police pouvait faire plus que se contenter de r・gir continuellement aux m・es crimes et d・its : elle pouvait d・eler des tendances, identifier les situations qui se pr・ent aux infractions et intervenir pour les pr・enir.
En 1989, j'ai quitt?Santa Ana pour assumer la direction de la police de Hayward, en Californie. Bien que la population de cette ville f・ diff・ente de celle de Santa Ana, j'ai de nouveau constat? l'efficacit?de l'int・ration de la police ?la vie de la commune.
Une m・hode qui encourage l'action
Le programme du COPS a ・?con・ ?la fois pour accro・re d'environ vingt pour cent le nombre de fonctionnaires de police et pour faciliter, ?l'・helle nationale, l'int・ration de la police ?la vie des communes. Nous voulons nous assurer que ces cent mille fonctionnaires de police suppl・entaires ne resteront pas assis derri・e un bureau, mais s'emploieront sur le terrain ?combattre la criminalit?dans leur commune. Cette int・ration est une m・hode positive mise au point par les fonctionnaires de police locaux dans l'ensemble des ・ats-Unis. Les subventions accord・s dans le cadre de ce programme permettent ?certains services de police d'adopter cette m・hode et ?d'autres, qui l'appliquent d・? de lui donner plus d'ampleur. Elles accroissent l'efficacit?de la police locale, ind・endamment de l'importance de ses effectifs, et l'aide ? mieux r・ondre aux besoins de la population locale. Gr・e ?elles, les grandes m・ropoles comme les plus petites villes ont pu am・iorer le maintien de l'ordre et reconqu・ir leurs quartiers.
Depuis mon entr・ en fonctions au COPS, j'ai eu
l'occasion de
rencontrer des chefs de la police, des sh・ifs, des
fonctionnaires de
police, des maires, des commissaires de comt?et des responsables
d'association qui m'ont cit?d'innombrables exemples des
r・ultats
positifs obtenus gr・e ?l'int・ration des fonctionnaires de
police ?
la vie de leur commune, qu'il s'agisse de grandes villes comme
Fort
Worth (Texas), o?la criminalit?a chut?de quarante-quatre pour
cent
dans les quatre ann・s qui ont suivi la mise en ・uvre de ce
programme,
ou de North Brunswick (New Jersey) qui a enregistr?une
diminution de
la criminalit?de vingt-deux pour cent gr・e ?trois subventions
du
COPS. ?Marysville (Californie), la criminalit?a diminu?de
vingt-
quatre pour cent en 1996. Le chef de la police et les habitants
de
cette ville attribuent ce succ・ au COPS. Marysville avait re・
des
cr・its de ce programme pour engager trois fonctionnaires de
police
suppl・entaires.
Un autre exemple est celui de Shirley (Massachusetts), o?la criminalit?a diminu?de trente-six pour cent durant les sept premiers mois de 1995. Cette ville a connu un recul tr・ net du vandalisme et des vols qui affectent la qualit?de la vie dans les quartiers. Le chef de la police locale, Paul Thibodeau, attribue ce recul ?la visibilit?de la police rendue possible par la subvention dont a b・・ici?la municipalit?et qu'il a utilis・ pour organiser des rondes d'agents de police ?pied et ?bicyclette.
Les r・ultats obtenus
On reconna・ ?l'int・ration des fonctionnaires de police ?la vie des quartiers le m・ite d'avoir r・uit les crimes et d・its accompagn・ de violence dans des villes comme Tampa (Floride) et Pittsburgh (Pennsylvanie). Tampa a connu une r・uction de quinze pour cent de cette cat・orie de crimes et d・its pendant le premier semestre de 1995. Cette r・uction a ・?de dix sept et demi pour cent pour l'ann・ 1995 ?de Pittsburgh, dont les habitants jouissent d'une s・urit?sup・ieure ?celle qu'ils avaient connue ces trente derni・es ann・s. C'est la collaboration des habitants et de la police qui a donn?de tels r・ultats dans ces villes. ?Ph・nix (Arizona), le nombre d'homicides a diminu?de seize pour cent en 1996, selon des statistiques r・entes. Le COPS a aid?la police de chacune de ces villes ?gagner la confiance de la population, ?am・iorer la qualit? de la vie en att・uant la peur du crime et surtout en r・uisant le taux de criminalit?
C'est peut-・re quand une subvention du COPS permet pour la premi・e fois ?une commune d'avoir un service de police que les r・ultats sont les plus importants. C'est ce qui s'est pass? notamment dans la petite ville de Navassa (Caroline du Nord), qui ・ait devenue l'un des centres les plus notoires de trafic des stup・iants du comt? de Brunswick. Navassa a pu se doter d'un service de police compos? d'un chef et de deux fonctionnaires de police avec les cr・its que lui a affect・ le COPS. R・ultat : les trafiquants de drogue et les prostitu・s ont maintenant d・ert?les rues de cette ville.
Je pourrais citer maints autres exemples de la fa・n dont la police locale a pu, avec l'aide financi・e du COPS, int・rer les fonctionnaires de police ?la vie de la commune et obtenir des r・ultats tangibles. Je vous encourage ?vous entretenir avec les chefs de police, les sh・ifs et les fonctionnaires de police ? travers les ・ats-Unis, qui estiment que c'est ?ce programme que nous devons la baisse de la criminalit?enregistr・ ?travers le pays. Ces services de police municipale font na・re la fiert?de la population locale et assurent sa s・urit? Cette int・ration est tr・ efficace.
Les nouveaux objectifs
Le COPS a pour objectif de doter les communes de cent mille fonctionnaires de police suppl・entaires d'ici ?l'an 2000. Je suis heureux de signaler que nous respectons le calendrier pr・u. En l'espace de deux ans et demi, nous avons financ?le recrutement ou le red・loiement de plus de cinquante-six mille fonctionnaires de police. Quand ils auront tous ・?engag・ et form・ par la police locale, plus de quatre-vingt-sept pour cent de la population am・icaine b・・icieront de leurs services.
Certains se demandent pourquoi ces cinquante-six mille fonctionnaires de police, dont le recrutement a ・?autoris?par le COPS, ne sont pas encore en fonction. La r・onse est qu'il faut de six ?dix-huit mois pour trouver des candidats qualifi・, pour proc・er ? une v・ification soigneuse de leurs qualifications et pour assurer leur formation, d'abord ?l'・ole de la police, puis sur le terrain. Le COPS laisse aux municipalit・ le soin d'appliquer leur propre m・hode de s・ection, de recrutement et de formation. En fait, nous encourageons les b・・iciaires de nos subventions ?ne pas faire preuve de pr・ipitation dans ce domaine. En tant que membre chevronn? de la police, je puis vous dire qu'une telle pr・ipitation nuirait non seulement aux habitants de la commune, mais aussi ?la s・urit? des fonctionnaires de police.
Le COPS s'efforce de r・ondre aux besoins de ceux qu'il sert, c'est-?dire les services de la police et leur personnel. Nous savons que les premi・es subventions du COPS vont arriver ?expiration ? la fin de l'ann・ et que les municipalit・ vont devoir assumer elles- m・es les frais de ces effectifs suppl・entaires. Toutes les municipalit・ qui ont demand??b・・icier de ce programme ont indiqu? qu'elles avaient pris des dispositions pour maintenir les fonctionnaires de police dans leurs fonctions et qu'elles s'efforceraient de les conserver. Le COPS les aidera ?poursuivre l'int・ration de leurs fonctionnaires de police ?la vie de la commune.
Les trois programmes de subventions
Le programme du corps de la police vise ?accro・re le nombre de fonctionnaires de police qui ont fait des ・udes sup・ieures et re・ une formation pouss・, et il accorde une bourse aux ・udiants qui d・irent faire carri・e dans la police. On s'attend ?ce que ce programme, qui exige des boursiers qu'ils travaillent pendant un minimum de quatre ans dans la police, fournisse les incitations n・essaires pour attirer des jeunes hommes et des jeunes femmes dans la police et pour les encourager ?y rester. Nous avons re・ des demandes de participation de dix-sept ・ats au programme de cette ann・.
La loi sur les bourses de la police est le compl・ent de ce programme. Elle accordera une aide financi・e aux fonctionnaires de la police et aux adjoints de sh・ifs qui ont d・?donn?la preuve de leur attachement ?la police en les faisant b・・icier d'une bourse d'・udes sup・ieures. Comme le programme de subventions du COPS, elle exigera des boursiers un minimum d'ann・s de service dans la police. Elle est n・essaire pour soutenir les efforts d・loy・ au niveau de l'・at et au niveau local afin d'am・iorer le recrutement, le maintien et la formation du personnel de la police.
Le programme de recrutement est con・ pour recruter des candidats ? des postes dans la police. Il aide les candidats ?acqu・ir les connaissances requises, ?passer les examens d'entr・ dans la police et ?pr・enter leur demande d'admission. En outre, il aide les services de police ?retenir les candidats comp・ents.